P247 - Effets de l’huile de poisson (HP) sur les réponses sympathiques et cardio-vasculaires (CV) induites par le stress mental au cours d’une charge orale de glucose (COG) chez le volontaire sain - 12/03/09
Introduction : Le stress(S) chronique est un facteur de risque d’infarctus du myocarde, en partie du à l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. L’HP prévient à l’état basal l’activation cortico-adrénergique alors induite. Buts : évaluer les effets du S sur la dépense énergétique (DE) et sur la réponse CV à une COG, et si une supplémentation de 3 semaines d’HP prévenait les effets du S.
Patients et méthodes : Seize sujets (8F, 8H ; 22,3 ± 0,3 ans ; IMC : 21,2 ± 0,3 kg/m2) ont été explorés 3 fois. Les 16 sujets ont été soumis à 2 premiers tests randomisés à 1 semaine d’intervalle : un test sans S vs. un test avec S mental. Les sujets ont ensuite été randomisés en 2 groupes parallèles (n = 8/groupe) pour recevoir pendant 3 semaines soit 3 g/j d’HP (Epax 6000 TG QualitySilver® : 1,7 g/j EPA + DHA), soit 3 g/j d’huile de paraffine (P). A chaque test, les sujets ont été étudiés à l’état basal puis pendant les 360 min suivant l’ingestion (T0min) de 1 g/kg de glucose. Lors d’un des 2 premiers tests et lors du 3e test, les sujets ont été soumis à un S de T30 à T60min (S1), puis de T150 à T180min (S2). Étaient mesurés : DE, fréquence cardiaque (FC), pression artérielle moyenne (PAM), intervalle RR (IRR), index cardiaque (IC) et résistances artérielles périphériques (RP).
Résultats : Moyenne ± SEM, ANOVA avec mesures répétées. La COG sans stress, a induit une activation sympathique : augmentation la FC (p < 0,0001) et de la DE (p < 0,001). Comparaison test S vs. Test sans S : S1 et S2 augmentaient la DE (p < 0,0001), la FC (p < 0,0001), la PAM (p < 0,0001) et l’IC (p < 0,0001), diminuaient l’IRR (p < 0,0001), et les RP (p < 0,005). Comparaison S + HP vs. S + P : La P n’a eu aucun effet. L’HP a amoindri l’augmentation de la DE (S1 : 1,2 ± 0,1 vs. 1,3 ± 0,1 ; S2 : 1, 1 ± 0,1 vs. 1,2 ± 0,1 kcal/min ; p < 0,05), de la FC (S1 : 88,9 ± 5,7 vs. 93,1 ± 5,4 ; S2 : 84,1 ± 4,1 vs. 89,2 ± 4,0 bats/min ; p < 0,001), de la PAM (S1 : 87,5 ± 2,9 vs. 91,7 ± 2,5 ; S2 : 85,7 ± 2,0 vs. 90,0 ± 3,0 mmHg ; p < 0,005), et amoindri la diminution de l’IRR (S1 : 696 ± 36 vs. 657 ± 30 ; S2 : 730 ± 33 vs. 681 ± 24 msec ; p < 0,0005).
Conclusion : L’amplitude de l’hyperactivation sympathique (augmentation de la DE, de la FC et diminution de l’IRR) et des modifications CV induites par le S au cours d’une COG sont influencées par un apport de 3 semaines d’HP (1,7 g/j EPA + DHA).
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Vol 35 - N° S1
P. 85 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.