OP3 - Incidence de l’estimation des glucides sur l’équilibre du diabète chez des patients traités par pompe à insuline - 12/03/09
S Marchand [1],
A Rigoir-Louvel [1],
A Sola [1],
C Vigeral [2],
P Fiquet [1],
V Rossignol [1]
Voir les affiliationsIntroduction : La réévaluation annuelle obligatoire du traitement par pompe à insuline externe a été organisée dans le service sur une journée. Celle-ci est l’occasion d’une évaluation individuelle des connaissances puis de leur ajustement au cours de 3 ateliers. L’estimation des glucides (G) est déterminante dans le choix de la dose d’insuline prandiale. Ces connaissances sont appréciées par auto-questionnaires. Nous avons tenté de savoir si la durée du diabète ou du traitement par pompe, si l’HbA1c ou le fait d’avoir bénéficié ou non de notre programme d’insulinothérapie fonctionnelle (AT1), influençaient leurs compétences diététiques. Nous avons également cherché à savoir si, sur les 6 thèmes d’aliments proposés, certains étaient plus faciles à évaluer.
Patients et méthodes : Les connaissances diététiques de nos 74 premiers patients sous pompe (58 % de femmes, 96 % de type 1), ayant participés à cette journée ont été analysées. Ces patient, en moyenne, âgés de 44 ans sont diabétiques depuis 23 ans, sous pompe depuis 3,4 ans (< 4 mois chez 1/3) avec une HbA1c a 7,1 %. Seuls 1/3 des patients ont suivi l’AT1. Chaque patient a estimé la quantité de G de 31 aliments, à partir de photos ; une estimation ± 20 % est jugée correcte.
Résultats : La quantification des G est exacte chez 60 % des patients, ce, indépendamment de l’HbA1c, de la formation AT1, de la durée du diabète ou de pompe. Certains aliments sont bien mieux évalués que d’autres. La réponse est juste dans 74 % des cas pour les fruits, 68 % pour les laitages ou les entrées courantes et 64 % pour les aliments conseillés en cas d’hypoglycémies. En revanche, les féculents restent mal estimés avec seulement 35 % de bonnes réponses. L’HbA1c des patients ayant bien répondu n’est pas meilleure.
Conclusion : Le comptage des glucides reste difficile, même pour des patients aguerris. Les aliments les mieux appréciés sont ceux en portion individuelle. L’évaluation des féculents ou plats composés reste imparfaite en rapport probablement avec la difficulté d’estimation des volumes. Dans ce travail, l’aptitude à compter les G, n’est pas associée à une meilleure HbA1c chez des patients cependant déjà correctement équilibrés. La possibilité de répondre aussi en "dose d’insuline à faire" permettrait sûrement d’améliorer les performances.
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Vol 35 - N° S1
P. 90 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.