Incertitudes et limites du MCI : apport de la neuropsychologie - 27/03/09
pages | 10 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Le diagnostic de démence de type Alzheimer (DTA) se fait de plus en plus tôt, à un stade plus précoce que celui de la démence au sens classique du DSM IV, c’est-à-dire au stade de troubles de mémoire isolés sans retentissement fonctionnel quotidien (clinical dementia rating de Morris CDR 0,5). Ce stade prédémentiel, compte tenu de l’absence de critère biologique et histologique de certitude, est forcément un cadre d’attente, mais récemment plusieurs équipes annoncent le même niveau de fiabilité diagnostique au stade prédémentiel qu’au stade avéré, en s’aidant d’une analyse répétée des données neuropsychologiques et d’imagerie. Le cadre purement syndromique du MCI s’inscrit dans cette problématique, puisque les études prospectives admettent que 20 à 30 p. 100 seulement des MCI resteront stables à plus de cinq ans et que plusieurs vérifications autopsiques de MCI parmi les cohortes suivies ont démontré que la frontière de la maladie d’Alzheimer (MA) est déjà franchie avec un processus dégénératif cantonné aux structures temporales internes avant la diffusion aux aires associatives et l’apparition des signes cliniques de démence. On conçoit alors que se multiplient les tentatives d’objectivation des MCI “déclineurs” (decliner) par une expertise neuropsychologique approfondie, par l’imagerie quantifiée ou la biologie du LCR… Tous les progrès visant à mieux apprécier qualitativement et longitudinalement le déclin cognitif sont abordés. La question que pose alors le concept de MCI est celle de l’utilité d’un cadre syndromique flou, lorsque une forte suspicion étiologique de DTA existe, ou en contrepoint de cette question, quels sont les MCI stables, voire régressifs ?
Limits and uncertainties about the concept of MCI: contribution of neuropsychological approach |
The diagnosis of Alzheimer disease is earlier with the memory clinics at a stage preceding the DSMIV criterions of dementia when the complaints are only in the field of memory without daylife impairment (stage CDR 0,5 at the Morris clinical dementia rating).This “predemential” stage is obviously more uncertain in terms of diagnosis and prognosis than the later one but some groups declare the same reliability with combining neuropsychology, biological markers in CSF and imagery. The MCI as a pure syndromic definition but the prospective studies have demonstrated that only 20 to 30p. cent of MCI will remain steady after 5 years of following, and several autopsies of MCI have showed that the neuropathological frontier of Alzheimer disease were crossed with neurofibrillary tangles and senile plaques in the hippocampus. Many trials have been conducted in the different fields of neuropsychology, biological markers and imagery to distinguish the MCI “decliners” from the MCI not related to Alzheimer. In that paper we will analyze all the clinical and neuropsychological perspectives to make that distinction with the maximum of reliability. The question of the usefulness of the MCI concept remains open, taking into account the progress in the very early stage diagnosisof Alzheimer’s disease.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 158 - N° 111
P. 11-20 - novembre 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?