La formation des futurs praticiens de médecine générale est restée pendant longtemps une préoccupation secondaire des facultés de médecine françaises qui, depuis 1958, ont privilégié l’hyperspécialisation de leurs étudiants. Ce sont les initiatives de certains praticiens généralistes libéraux, soutenus par des médecins internistes universitaires, qui ont permis de modifier peu à peu cette situation. L’obligation du stage chez le praticien au cours du cursus puis l’implication de généralistes enseignants dans la formation théorique ont été des étapes essentielles de cette évolution. Après trois décennies de réformes, qui ont conduit en 2004 à faire reconnaître la médecine générale comme une spécialité, une vraie filière universitaire de médecine générale est attendue en 2009 avec la nomination des premiers professeurs titulaires. Les internistes qui partagent la même prise en charge globale du malade sont déterminés à soutenir cette filière qu’ils accueilleront au sein du Conseil national des universités, filière qui devra acquérir en matière d’enseignement et de recherche les mêmes critères de qualité que les autres disciplines médicales.

The training of the primary care physicians has been neglected for long by the French medical faculties that, since 1958, favoured the hyper-specialization of their students. The initiative of a few primary care physicians supported by some academic internal medicine physicians allowed changing this situation gradually. Commitment of a training period in primary care practice and then the involvement of teaching general medicine physicians in the course of the theoretical training were essential to this shift. Following three decades of reforms that lead to recognize general medicine as a sub-specialty, an acknowledged academic course of general medicine is eagerly expected for 2009 with the first appointments of professors of general medicine with tenure. The general internists who share the same objective of global patient care are determined to support this academic course that they will welcome within the French National Council of Universities. This academic course will have to comply with the same teaching and research requirements than the other medical subspecialties.