P.99 - Apport de la lithotritie extra-corporelle des calculs pancréatiques immédiatement avant le traitement endoscopique de la pancréatite chronique calcifiante - 02/04/09
But : Etude pilote de faisabilité de la lithotritie extra-corporelle (LEC) sous anesthésie générale (AG) dans le même temps que la CPRE.
Patients et Méthodes : De juin 2007 à mai 2008, 8 patients (5 hommes et 3 femmes, âge moyen 53,5 ans) atteints d’une pancréatite chronique calcifiante (alcool : n = 5, hyperparathyroïdie : n = 1, idiopathique : n = 2) ont été adressés pour un traitement endoscopique incluant la LEC. La lithotritie a été réalisée sous AG dans la même séance que la CPRE, certains patients ayant également eu séances précédentes sans AG. Le lithotriteur Lithoskop® (Siemens) dédié au traitement des calculs urinaires, est équipé d’un repérage radiologique et échographique. Les critères étudiés ont été : facilitation de la CPRE, effets secondaires de la LEC, besoins en antalgiques, poids, disparition de la cible, recours à la chirurgie.
Résultats : Avant la LEC, les symptômes étaient : pancréatites aiguës (PA) répétées (n = 2), douleur chronique (n = 2), PA et douleur (n = 4). La consommation d’antalgiques concernait 6 patients (classe II et IIII : n = 5), classe I : n = 1). Le nombre de PA avant traitement était ≥ 3 (n = 3), < 3 (n = 3), 0 (n = 2). La perte de poids était > 5 kg (n = 5), < 5 kg (n = 2), absente (n = 1). La CPRE était tentée avant la LEC dans 6 cas : 3 échecs (caractère obstructif complet du calcul), 3 succès partiels (prothèse pancréatique de petit calibre, pontant le calcul). La LEC a été réalisée au cours d’une hospitalisation et a été bien tolérée. Dans un cas, des anomalies endoscopiques à type de piqueté purpurique dans l’antre, ont été signalées. La cible était un calcul céphalique radio-opaque situé dans le canal pancréatique principal, mesurant de 10 - 20 mm. La LEC durait 45 minutes et comportait 3 500 - 4 500 coups. Au total, 1 seule séance (n = 3), 2 séances (n = 2), 3 séances (n = 2) et 7 séances (n = 1) ont été réalisées. La cible a été détruite totalement (n = 2) ou partiellement (n = 4). La lithotritie a paru inefficace chez 2 patients. La CPRE initialement impossible chez 2 patient s’est avérée un succès dans tous les cas après la LEC, permettant la mise en place d’une prothèse de 7 French et 10 French. Après un suivi moyen de 7,75 mois après la LEC, 5 patients avaient toujours une prothèse pancréatique, la douleur était améliorée dans tous les cas, il n’y avait pas de nouvelle poussée de pancréatite aiguë, le poids était augmenté (n = 3) ou stable (n = 5). Un patient a cependant présenté un pseudo-kyste surinfecté à distance du retrait des prothèses, traité par une nouvelle intubation pancréatique. Aucun patient n’a été opéré.
Conclusion : la LEC semble aider le traitement endoscopique de désobstruction canalaire dans la PCC chez 6/8 patients. Notre faible effectif ne permet pas cependant de dégager des facteurs de bonne réponse.
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Vol 33 - N° HS1
P. 68 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.