P.153 - Azathioprine et 6-mercaptopurine pour la prévention de la récidive post-opératoire dans la maladie de Crohn : méta-analyse des essais contrôlés avec les données individuelles - 02/04/09
L Peyrin-Biroulet [1],
P Deltenre [2],
S Ardizzone [3],
G d’Haens [4],
SB Hanauer [5],
H Herfarth [6],
M Lémann [7],
JF Colombel [8]
Voir les affiliationsObjectif : Nous avons réalisé une méta-analyse afin d’évaluer l’efficacité des analogues des purines dans les essais contrôlés pour la prévention de la récidive post-opératoire dans la maladie de Crohn.
Matériels et Méthodes : Nous avons effectué une recherche dans MEDLINE, Cochrane Library et EMBASE. Les objectifs primaires étaient une rémission clinique et endoscopique à un an et 2 ans, et étaient analysés selon la méthode Peto et Der Simonian et Laird.
Résultats : Quatre essais contrôlés ont inclus 433 patients et comparé l’azathioprine (n = 3) ou la 6-mercaptopurine (n = 1) à un bras contrôle (placebo avec ou sans induction par antibiotique, ou mésalamine). A un an, en analyse globale, les analogues des purines étaient plus efficaces que les bras contrôles pour prévenir une récidive endoscopique sévère (i2-4) (différence : 15 %, IC 95 % 1,8-29 %, P = 0,026, number needed to treat (NNT) = 7), mais n’étaient pas efficaces pour prévenir une récidive très sévère (i3-4). L’efficacité à 2 ans ne pouvait pas être évaluée. En analyse globale, les analogues des purines étaient plus efficaces que les bras contrôles pour prévenir une récidive clinique à un an (différence, IC 95 % : 8 %, 1-15 %, P = 0,021, NNT = 13) et à 2 ans (différence, IC 95 % : 13 %, 2-24 %, P = 0,018, NNT = 8). En analyses de sensibilité, les analogues des purines étaient plus efficaces que le placebo (avec ou sans induction par antibiotique) pour prévenir une récidive clinique et endoscopique à un an (différences, ICs 95 % : respectivement 13 %, 1,8-25 %, P = 0,025, NNT = 7, et 23 %, 9-37 %, P = 0,0016, NNT = 4).
Conclusion : Les analogues des purines sont plus efficaces que le placebo pour la prévention d’une récidive clinique et endoscopique. La population cible et le schéma posologique optimal restent à définir.
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Vol 33 - N° HS1
P. 95 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.