P.188 - Controverse dans le traitement des lymphomes non hodgkiniens gastriques primitifs à grandes cellules B localisé - 02/04/09
Y Sbitti [1],
H Kadiri [1],
M Fetohi [1],
N Berrada [1],
I Elghissassi [1],
H M’Rabti [1],
H Abahssain [1],
S Boutayeb [1],
M Ichou [1],
H Errihani [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Malgré leur relative rareté les lymphomes non hodgkiniens (LNH) à grandes cellules primitifs de l’estomac localisés suscitent un intérêt constant dans la littérature et leur prise en charge optimale reste controversée. En particulier, la place de la gastrectomie doit être clarifiée. L’objectif de ce travail est de comparer une exérèse chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie à une polychimiothérapie seule.
Patients et Méthodes : Nous avons revu façon rétrospective tous les dossiers cliniques des patients présentant un LNH primitif gastrique et pris en charge à l’institut national d’oncologie de Rabat au Maroc entre janvier 1999 et décembre 2006
Les patients éligibles devaient avoir (a) un lymphome à grandes cellules primitif gastrique, (b) des informations cliniques complètes et une preuve anatomopathologique, (c) un stade localisé I et II selon AnnArbor modifié par Musshoff [1 ], (d) ayant reçu soit une résection chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie adjuvante à base d’anthracycline dans le groupe I soit une polychimiothérapie seule à base d’anthracycline dans le groupe II.
Résultats : Nous avons colligés respectivement 30 patients dans le groupe I et 52 patients dans le groupe II. Les caractéristiques cliniques et pathologiques étaient similaires dans les deux groupes en dehors de l’atteinte ganglionnaire locorégionale qui étaient plus importantes dans le groupe II (P < 0,003). Dans le groupe II, 52 patients du groupe ont été évaluable. Nous avons constaté 45 réponses complètes, 3 réponses partielles et 4 progressions. Les résultats à 5 ans en terme de survie sans rechute et de survie globale dans le groupe I étaient de 86,67 % (95 % CI, 73,3-98,7 %) et de 90,00 % (95 % CI, 57,0-105,00 %) et de 93,33 % (95 % CI, 58,0-97,8 %) et de 86,67 % (95 % CI, 57,9-97,7 %) dans le groupe II respectivement. L’étude comparative par le test de logrank n’as pas révélé de différence statistiquement significative entre les deux groupes ni en terme de survie sans rechute (P = 0,458) ni en survie globale (P = 0,551).
Conclusion : Les résultats de cette étude rétrospective suggèrent que l’exérèse chirurgicale suivi d’une polychimiothérapie n’améliore pas les résultats thérapeutiques du LNH gastrique à grandes cellules localisé par rapport à une polychimiothérapie seule et que celle-ci peut constituer une alternative thérapeutique raisonnable à proposer aux malades qui gardent une qualité de vie meilleure mais ceci doit être vérifier dans une étude randomisée prospective à large effectif qui devrait évaluer aussi l’apport du Rituximab dans cette localisation lymphomateuse.
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Vol 33 - N° HS1
P. 112 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.