P.281 - Les suppurations anales et périanales : à propos de 9 450 cas - 02/04/09
I Errabih [1],
H Krami [1],
N Benzzoubeir [1],
F Souidine [1],
Z Hakam [1],
L Ouazzani [1],
H Ouazzani [1]
Voir les affiliationsIntroduction : Les suppurations anales et périanales (SAP) sont parmi les pathologies les plus fréquemment rencontrées en proctologie. Bien que le plus souvent superficielles et simples à traiter, il est indispensable de préciser leurs rapports anatomiques avec l’appareil sphinctérien, afin de guider leur traitement.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 9 450 cas de SAP vus consécutivement au service de Médecine B, sur une période de 23 ans allant de janvier 1984 à décembre 2007. Le recrutement des patients s’est fait à partir du centre CHU, des centres hospitaliers périphériques ou régionaux, du secteur privé, du service des urgences du CHU Ibn Sina. Les malades sont recrutés après consultation proctologique et dans certains cas après une exploration colique pour éliminer une atteinte colique associée. La fistulographie est demandée dans les fistules anales complexes. La majorité des patients sont traités chirurgicalement après un bilan pré-opératoire.
Résultats : Dans notre série, les patients sont répartis en 5 787 hommes et 3 663 femmes. L’âge moyen de nos malades était de 51 ans. Les SAP représentaient 50,2 % par rapport aux autres affections proctologiques. Les fistules anales non spécifiques représentent 74,8 % et sont représentées par les fistules anales trans-sphinctériennes inférieures, trans-sphinctériennes supérieures, suprasphinctériennes, intra-murales et les fistules en fer à cheval. Quant aux suppurations périanales, elles sont représentées par les sinus pilonidaux qui sont notés dans 4,7 %, la maladie de Verneuil dans 1,21 %. Tous nos malades qui avaient une fistule anale non spécifiques, ont bénéficié d’un traitement chirurgical, en veillant à respecter le sphincter anal. Le traitement chirurgical était également indiqué dans tous les cas de sinus pilonidal et de maladie de Verneuil, ce traitement a consisté en une excision locale large à ciel ouvert. Dans les SAP crohniennes et tuberculeuses, les malades ont reçu un traitement médical spécifique associé ou non à une chirurgie.
Conclusion : Les SAP sont fréquentes. Elles sont représentées majoritairement par Les fistules anales non spécifiques. Les récidives sont rares après traitement chirurgical en un ou plusieurs temps.
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Vol 33 - N° HS1
P. 189 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.