Introduction : La chirurgie des fistules rectovaginales de maladie de Crohn amène à une cicatrisation des lésions dans 70 % des cas. Les auteurs rapportent leur expérience récente du traitement chirurgical de ces lésions à l’ère des anticorps anti-TNF alpha.

Patients et Méthodes : Toutes les patientes consécutives présentant une fistule rectovaginale sur maladie de Crohn de 2001 à 2006 ont subi un traitement chirurgical associé à un traitement par anticorps anti-TNF alpha. Les patientes ont été revues à un an.

Résultats : Trente cinq patientes d’une moyenne d’âge de 33 ans ont été incluses dans l’étude. Elles ont toutes reçu entre 3 et 23 perfusions d’Infliximab à la dose de 5 mg/kg. Elles ont eu 61 procédures chirurgicales. Le drainage tubulaire simple chez 7 patientes a conduit à une récidive dans tous les cas. La fistulotomie chez 4 patientes a amené à la cicatrisation dans tous les cas. Un drainage en séton prolongé plus de 4 mois, réalisé chez 14 patientes, n’a été efficace que dans 4 cas. L’injection de colle biologique a été tentée dans 13 cas, mais a abouti à la fermeture de la fistule dans seulement 2 cas. Le lambeau d’avancement rectal, proposé chez 9 patientes, a été efficace dans 5 cas. La cicatrisation a été obtenue chez 4 des 9 patientes ayant eu une stomie et chez les 5 patientes ayant été amputées.

Conclusion : L’adjonction de l’Infliximab aux gestes chirurgicaux n’est pas efficace dans cette série, puisque le taux de cicatrisation des fistules rectovaginales à un an n’a été que de 68 %.