S'abonner

CO.120 - Les symptômes sont de plus en plus précoces de génération en génération au cours de la pancréatite héréditaire (PH) - 02/04/09

Doi : GCB-03-2009-33-HS1-0399-8320-101019-200901736 

V Rebours [1],

O Hentic-Dhomé [1],

F Maire [1],

C Lemaréchal [2],

C Ferec [2],

P Hammel [1],

P Ruszniewski [1],

P Lévy [1]

Voir les affiliations

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Introduction : La PH est une cause rare de pancréatite, due à une mutation du gène codant pour le trypsinogène cationique (PRSS1). La transmission est autosomique dominante. Dans certaines affections génétiques, il existe parfois un phénomène d’anticipation des symptômes.

But : Chercher un phénomène d’anticipation des symptômes en fonction du nombre et du degré des générations atteintes par une PH au sein d’une même famille.

Patients et Méthodes : Les données cliniques et morphologiques de patients porteurs d’une mutation de PRSS1 étaient étudiées rétrospectivement sur dossier et par contact direct téléphonique avec les patients. Tous les patients étaient issus de familles comportant au minimum 2 générations atteintes pour lesquelles les données étaient disponibles. Les critères d’exclusion étaient l’absence de données pour moins de 2 générations par famille et l’absence de mutation PRSS1 identifiée. Les patients étaient classés par génération atteinte pour chaque famille (les 1ère, 2ème et 3ème générations atteintes étaient nommées G1, G2 et G3).

Résultats : La cohorte comprenait 30 familles et 150 patients dont 133 vivants (hommes : 53 %). Les mutations de PRSS1 identifiées étaient : R122H : 68 %, triplication de PRSS1 : 16,6 %, N29I : 8,6 % et autres : 6,8 %. La distribution des patients par génération était : G1 n = 31, G2 n = 61 et G3 n = 58. Les caractéristiques générales (sexe, type de mutation PRSS1, intoxication alcoolique) n’étaient pas différentes selon les générations. L’intoxication tabagique chez les plus de 18 ans était plus fréquentes pour G1 (65 %) et G3 (66 %) versus G2 (52 %), p = 0,05. Les symptômes étaient plus fréquents pour G1 versus G2 versus G3 : douleur pancréatique (58 % vs 75 % vs 89 %) (p = 0,006) et pancréatite aiguë (45 % vs 71 % vs 86 %) (p = 0,002). Les symptômes étaient plus précoces pour G1 versus G2 versus G3 : l’âge médian aux premiers symptômes pour G1, G2 et G3 était respectivement 26, 10 et 5 ans (p ≤ 0,001). L’âge médian au diagnostic pour G1, G2 et G3 était 54, 23 et 7 ans (p < 0,001). Le délai d’apparition des signes radiologiques de pancréatite chronique était de 37, 27 et 14 ans pour G1, G2 et G3 (p < 0,001). L’âge médian au diagnostic d’insuffisance pancréatique exocrine et endocrine pour G1, G2 et G3 était respectivement de 37, 35 et 16 ans (p = 0,001) et 53, 42 et 15 ans (p = 0,007). L’adénocarcinome du pancréas (n = 10) était en médiane d’apparition plus précoce pour G2 (44 ans) par rapport à G1 (63 ans), p = 0,02.

Conclusion : Au cours de la PH, les symptômes sont plus précoces de génération en génération atteinte au sein d’une même famille. Il existe un phénomène d’anticipation. Une surveillance accrue et précoce doit être proposée aux descendants des patients à la recherche de complications de la pancréatite chronique. Ce phénomène peut être du à une meilleure connaissance de la maladie mais aussi à l’interaction de cofacteurs qui restent à définir.




© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° HS1

P. 261 - mars 2009 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • CO.119 - Résultats à long terme du traitement du lymphome gastrique du MALT par éradication de H. pylori et/ou chlorambucil ± rituximab
  • D Corberand, M Lévy, C Copie-Bergman, V Molinier-Frenkel, C Haioun, P Gaulard, K Leroy, JC Delchier
| Article suivant Article suivant
  • CO.121 - Intérêt de la biopsie sous échoendoscopie couplée à la recherche de la mutation du gène KRAS pour le diagnostic différentiel entre cancer du pancréas et pancréatite chronique : résultats finaux d’une étude prospective multicentrique française
  • B Bournet, A Souque, P Senesse, E Assenat, M Barthet, N Lesavre Rosenzweig, A Aubert, D O’Toole, P Hammel, P Lévy, P Ruszniewski, M Bouisson, J Escourrou, P Cordelier, L Buscail

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.