Le concept d’inhibition psychomotrice est le regroupement syndromique de symptômes moteurs, cognitifs, émotionnels et est l’un des modes d’expression d’un syndrome dysexécutif. Vont pouvoir s’exprimer sous la forme d’une inhibition psychomotrice les pathologies cérébrales et extracérébrales qui induisent des lésions fronto-sous-corticolimbiques ou une atteinte fonctionnelle préfrontale (dépression). Les facteurs prédisposant au développement de ce syndrome sont l’âge avancé, un environnement non stimulant ou stressant, des traits de personnalité négatifs et des stratégies d’adaptation et d’ajustement peu efficaces. La présence d’une atteinte sous-corticale vasculaire semble pouvoir être le mode d’entrée ou d’aggravation d’un syndrome dysexécutif, de par les difficultés d’adaptation et du cercle vicieux d’affects négatifs qu’il induit chez ces sujets. Ce polymorphisme clinique et étiologique explique que ses déterminants demandent à être précisés en équipe pluridisciplinaire, de manière à envisager une prise en charge qui sera basée sur la prescription de neuromédiateurs mais aussi sur une prise en charge psychocomportementale et une rééducation motrice.

The term of psychomotor inhibition can be defined as the syndromic framework of one or several negative motor, cognitive and/or affective symptoms. This syndrome is the possible clinical expression of an executive dysfunction. Psychomotor inhibition can be observed in the event of damage to the frontal cortical or subcortical circuits, limbic injuries or functional prefrontal impairment (depression). Factors that predispose to the development of psychomotor inhibition are advanced age, a nonstimulating or a stressful environment, a premorbid neuroticism and the ineffectiveness of adaptation and adjustment strategies. Because of the vicious circle of difficulties in adaptation and negative thought that characterize this syndrome, vascular subcortical injuries may be one of the most important risk factors for psychomotor inhibition and may worsen psychomotor inhibition due to other conditions. This clinical and causal polymorphism explains why its determinants must be explored in a pluridisciplinary way and why management must include neurochemical drugs but also behavioral and physical rehabilitative treatments.