N008 Amélioration de la perfusion des zones myocardiques infarcies chroniques par implantation de cellules souches médullaires autologues : première étude clinique randomisée - 17/04/09
Résumé |
Contexte |
Le potentiel angiogénique des cellules souches médullaires n’a pas encore été évalué dans le traitement de l’infarctus du myocarde de type chronique (IDMc), en particulier au niveau des segments nécrotiques réfractaires aux techniques de revascularisation conventionnelle.
Objectif |
Cet essai clinique prospectif preuve de concept (phase II/III) avait comme objectifs principaux (i) de tester l’innocuité de l’implantation intramyocardique des cellules mononucléées (CMNs) autologues et (ii) d’évaluer l’impact précoce de cette réhabilitation cellulaire sur la reperfusion des segments IDMc.
Méthodes |
14 patients, présentant un IDMc > 2mois avec une taille d’IDM > 10 % du VG et une FEVG > 30 et < 50 % sur des critères tomoscintigraphiques (SPECT), ont été répartis de façon aléatoire vers une revascularisation coronarienne optimale seule (Groupe Témoin, n=7) ou associée à une implantation de CMNs (20 à 40 injections, 25×107 à 100×107 cellules) (Groupe Cellule, n=7).
Résultats |
A un mois post-thérapeutique, une reperfusion significative a été observée à l’examen SPECT (Groupe Cellule=+12±16 % vs Groupe Témoin=-3±8 %, p<0,05). La FEVG a été majorée dans les deux groupes (Groupe Cellule=+4±6 % vs Groupe Témoin=+3±5 %, p=NS) avec une meilleure réduction des volumes systoliques (VTS) et diastoliques (VTD) chez le groupe Cellule comparé aux Témoins : VTS=65±24ml vs 90±17ml, p=0,048; VTD=118±43ml vs 148±21ml, p=0,0503). Le recul d’un an n’a montré aucune différence significative en ce qui concerne le critère d’évaluation primaire rassemblant la morbidité post-opératoire (hémorragie, troubles du rythme), tous les événements cardio-vasculaires majeurs et l’amélioration du statut NYHA.
Conclusions |
La réhabilitation cellulaire des segments myocardiques sous-perfusés réfractaires aux techniques conventionnelles (i) est faisable sans manifestations indésirables majeures et (2) permet d’accroître la reperfusion tissulaire locorégionale. Le bénéfice thérapeutique à long terme reste à déterminer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S126 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.