A027 Réduction de la réactivité de l’artère mammaire humaine à la noradrénaline après induction de la cyclooxygénase-2 : rôle des prostaglandines E2 et I2 - 17/04/09
Résumé |
Objectif |
L’utilisation des inhibiteurs de la cyclooxygenase-2 (COX-2) est associée à une augmentation des risques cardiovasculaires. Nous avons montré dans un modèle d’inflammation, une réduction du tonus des artères mammaires humaines à la noradrénaline lors de l’induction de la COX-2 (Foudi et al., 2009). Cet effet est associé à une forte production des prostaglandines (PG) E2 et I2. Le but de notre étude actuelle est d’évaluer, dans ce même modèle d’inflammation vasculaire, le rôle de chacune de ces PG et des récepteurs qu’elles peuvent activer (EP1-4, IP).
Méthodes |
Les artères mammaires humaines ont été obtenues des services de cardiologie, de l’hôpital X. Bichat (Paris). Des segments d’artère ont été incubés pendant 24 heures dans des conditions inflammatoires (interleukine 1β+lipopolysaccharides) ou contrôles. Ils sont ensuite placés dans des bains d’organes pour mesurer leurs contractions et relaxations. Ainsi des variations du tonus vasculaire ont été induites par la noradrénaline ou des agonistes aux récepteurs des prostanoïdes en présence ou absence d’antagonistes sélectifs. Par ailleurs, l’expression protéique des PGI et PGE synthétases et des récepteurs aux prostanoïdes a été mesurée par immunohistochimie dans ces préparations.
Résultats |
Les contractions induites par la noradrénaline ont été significativement augmentées (55 %) en présence d’un antagoniste au récepteur à la prostaglandine I2 (CAY10441) lorsque les artères étaient soumises à des conditions inflammatoires. Par contre, aucun effet n’a été observé avec des antagonistes des récepteurs EP2 et EP4 de la PGE2. La réactivité vasculaire, contraction ou relaxation aux différents prostanoïdes et analogues (mis à part iloprost) n’était pas modifiée quelque soit les conditions d’incubation. Enfin, l’immunohistochimie montre que les récepteurs et les enzymes de synthèse des PGE2 et PGI2 restent inchangés.
Conclusion |
Dans les conditions inflammatoires, l’antagonisme du récepteur IP augmente la contraction induite par la noradrénaline comme cela a été observé avec les inhibiteurs de la COX-2. Les résultats obtenus permettent de conclure que seule la PGI2 est responsable de la réduction de la contraction à la noradrénaline lorsque la COX-2 est induite.
Foudi et al., Cardiovasc Res. 81,2: 267-277, 2009.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 102 - N° S1
P. S16 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.