041 - Anomalies cristalliniennes pédiatriques opérées précocement : devenir visuel et réfractif à long terme. - 23/04/09
B* MORTEMOUSQUE,
S MAURICE-TISON,
J COLIN,
F THOUMAZET
But : La prise en charge des anomalies cristalliniennes pédiatriques a totalement été révolutionnée depuis ces 15 dernières années. Les cataractes congénitales en représentent la principale étiologie. Notre étude a pour but d’évaluer le devenir visuel et réfractif à long terme des yeux d’enfants opérés d’anomalies cristalliniennes dans le service.
Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de toutes les anomalies cristalliniennes pédiatriques, opérées entre 2000 et 2005, sans aucun critère d’exclusion. Deux tests ont été utilisés : le test ANOVA pour la comparaison des moyennes avec des représentations en box plot de la distribution, le test du Chi 2. Une valeur de p < 0,05 a été considérée comme significative statistiquement.
Résultats : Notre cohorte de 121 yeux, comprend très majoritairement des cataractes congénitales avec 60 yeux opérés avant l’âge de 1 an dont 41 avant 6 mois. La moyenne d’âge lors de l’intervention est de 1,93 an avec le plus jeune à 9 jours et le plus âgé à 8,86 ans. 79 yeux ont bénéficié d’une implantation primaire (78,8 % cataractes unilatérales et 55,1 % les bilatérales) et la réfraction postopératoire moyenne est de + 1,94 avec une myopisation de – 1,22 dioptries sur 2,89 ans de suivi moyen. La proportion d’yeux avec une acuité visuelle finale (AVF) > 0,5 est de 64,7 % avec un gain d’acuité visuelle moyenne de 0,38 pour une acuité visuelle finale de 0,51. Chez les moins de 1 an, l’AVF moyenne est de 4,1/10 avec un minimum de 1/50 et un maximum de 12/10. L’AVF moyenne des yeux implantés (5,4/10 +/– 4,2/10) est supérieur à ceux aphaques corrigés par lentilles de contact (2/10 +/– 1 ,6/10) (p = 0,024).
Discussion : Nous constatons de manière significative que l’implantation est supérieure aux lentilles de contact en termes d’AVF et permet une meilleure stabilisation de ce gain dans le temps. « L’hypermétropie » post-opératoire associée à une amblyothérapie prolongée apparaît plus physiologique et très adaptée aux cataractes bilatérales. Elle l’est aussi pour les unilatérales puisque nous ne retrouvons pas de différence significative.
Conclusion : La pose d’un implant intra-oculaire apparaît comme le meilleur moyen de corriger l’aphakie induite par la chirurgie, et cela même chez le très jeune enfant.
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Vol 32 - N° HS1
P. 28 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.