124 - Les traitements par injections intravitréennes d’anti-angiogéniques comme traitement de première intention ou traitement complémentaire de la néovascularisation choroïdienne du sujet jeune. - 23/04/09
M* MAUGET FAYSSE ,
M QUARANTA-EL MAFTOUHI,
A FELDMAN,
B WOLFF
Introduction : C’est la présence dans l’œil du VEGF, réponse non spécifique à des causes soit infectieuse, parasitaire, inflammatoire, traumatique ou d’altération de l’épithélium pigmentaire rétinien qui est responsable de l’apparition des néovaisseaux choroïdiens observés chez les patients de moins de 55 ans. Le but de cet exposé est de montrer l’efficacité et l’innocuité des anti-angiogéniques utilisés contre la néovascularisation choroïdienne chez des patients jeunes, sans DMLA.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective. Tous les patients étaient examinés à l’inclusion avec acuité visuelle ETDRS, examen OCT, angiographie à la fluorescéine couplée au vert d’indocyanine, fond d’œil. Les Beta-Hcg étaient demandés chez les femmes avec prise d’une contraception. Un contrôle mensuel avec AV, OCT et FO était systématique.
Résultats : 19 patients (20 yeux), 6 hommes, 13 femmes, âge moyen 42 ans (8 – 55) étaient inclus. Trois patients étaient traités avec moins d’un mois de recul. Les pathologies étaient : stries angioïdes (11 yeux de 10 patients) ; choroïdites multifocales ou punctuate inner choroidopathies (5 yeux), maladies de Best (2 yeux), toxoplasmose (1 œil), tilted disque (1 œil). Les anti-angiogéniques étaient utilisés en première intention dans 5 yeux et en 2e dans 15 yeux. Douze yeux avaient été traités par PDT, 4 par photocoagulation laser, 5 par IVT de triamcinolone. La moyenne des injections était de 2,7 (1-8) : bevacizumab (48) et ranibizumab (6). La moyenne du suivi était de 15 mois pour 16 yeux. L’acuité visuelle moyenne était restée stable (moyenne AV initiale 47 lettres et finale 49 lettres) sans complication notable. Aucun effet systémique n’était constaté.
Discussion : Le traitement de ces néovaisseaux reste difficile et le pronostic réservé. Ceux-ci sont représentés par le traitement étiologique si possible, associé classiquement à la photocoagulation, la chirurgie, la photothérapie dynamique pour neutraliser le néovaisseau choroïdien. Nos résultats montrent que les anti-angiogéniques permettent une stabilisation de l’acuité visuelle comme l’ont montré les quelques études publiées. Le bevacizumab a été utilisé du fait de son moindre coût. Se pose la question de l’innocuité des anti-angiogéniques chez les jeunes patients, avec un cerveau en croissance et de l’indication dans le cadre d’une néovascularisation dans une maladie de Best qui reste de bon pronostic.
Conclusion : Les anti-angiogéniques semblent être un traitement prometteur des néovaisseaux choroïdiens du sujet jeune. Des études complémentaires sont nécessaires pour s’assurer de l’innocuité de ces produits sur les structures cérébrales des jeunes patients.
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Vol 32 - N° HS1
P. 50 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.