161 - Régulation de la réponse immunitaire locale au cours d’une toxoplasmose oculaire murine. - 23/04/09
A* SAUER,
M SCHOLLER,
O VILLARD,
C SPEEG-SCHATZ ,
E CANDOLFI,
T BOURCIER
Introduction : La toxoplasmose oculaire (TO) est une pathologie fréquente et redoutable. Elle est due à la présence dans les tissus rétiniens d’un parasite intracellulaire, Toxoplasma gondii. La régulation de l’infection se fait essentiellement par le biais de l’immunité cellulaire médiée par les lymphocytes T CD4+, mettant en balance les cellules Th1, Th2, Th17 et T régulatrices. Les objectifs de notre travail consistent à développer des modèles murins de TO, puis d’en étudier les caractéristiques en termes de réponses immunitaires intraoculaires.
Matériels et Méthodes : Deux modèles sont étudiés : (I) primo-infection par injection intravitréenne de toxoplasmes et (II) réinfection (infection par voie sous-cutanée puis réinfection par injection intravitréenne de toxoplasmes). Les caractéristiques cliniques et anatomopathologiques des yeux de souris sont relevées pour les deux modèles. Les transcrits de gènes impliqués dans les voies de l’inflammation sont étudiés par RT-PCR.
Résultats : Le modèle de toxoplasmose oculaire par injection intravitréenne de toxoplasmes permet de reproduire la pathologie humaine chez l’ensemble des souris infectées. L’infection est beaucoup plus sévère cliniquement dans le modèle de primo-infection que dans le modèle de réinfection. En RT-PCR, les niveaux d’expression d’IFN- ? , TNF-⍺, iNOS, T-bet et GATA-3 augmentent en cas d’infection. L’élévation d’IL-27, Foxp3 et IL-10 est beaucoup plus marquée dans le modèle de réinfection. À l’inverse, l’élévation tardive de TGF-β, IL-17 et ROR- ? T est bien plus importante dans le modèle de primo-infection.
Discussion : La comparaison des modèles de primo-infection et de réinfection suggère un rôle protecteur de la réponse cellulaire de type T régulatrice qui inhibe les cellules Th17, probablement via une sécrétion accrue d’IL-27 et d’IL-10.
Conclusion : Ces notions ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques par l’injection intraoculaire de cytokines recombinantes, d’anticorps anti-cytokines, d’ARN-interférents, agissant spécifiquement en stimulant ou en inhibant certaines voies de régulation immunitaire impliquées lors d’une toxoplasmose oculaire.
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Vol 32 - N° HS1
P. 61 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.