203 - L’imagerie endothéliale dans le diagnostic étiologique des glaucomes : le cas du syndrome irido-cornéo-endothélial. - 23/04/09
F* EL HASSAN ,
P LABALETTE,
O ROSTAQUI,
Y BONNAIRE,
J VIDAL,
JF ROULAND
Introduction : L’analyse de l’endothélium cornéen est un élément indispensable au diagnostic étiologique de certains glaucomes. Si un syndrome irido-cornéo-endothélial (ICE syndrome) peut être suspecté devant certaines anomalies du segment antérieur, c’est finalement la mise en évidence d’anomalies endothéliales caractéristiques qui viendra confirmer l’hypothèse clinique. Dans ce travail, l’apport des différentes techniques d’imagerie endothéliale utilisées dans 8 cas de glaucomes suspects d’ICE syndrome est analysé.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 8 patients, d’âge moyen de 43 suspects de présenter un ICE syndrome et examinés entre 1995 et 2008.
Chaque patient a bénéficié initialement d’un examen cornéen en lampe à fente (LAF) puis d’une microscopie spéculaire et/ou confocale.
Résultats : L’examen en LAF a permis d’établir le diagnostic dans la majorité des cas devant l’association variable de synéchies irido-cornéennes, d’anomalies dystrophiques iriennes et l’existence d’une endothéliopathie caractéristique. Les examens microscopiques spéculaires ou confocaux ont infirmé un diagnostic douteux. Le diagnostic est confirmé dans les 7 cas restant par la mise en évidence d’une désorganisation de l’architecture endothéliale, avec présence de cellules sombres aux contours plus irréguliers et aux noyaux fréquemment visibles.
Discussion : L’ICE syndrome est une entité pathologique scindé en trois groupes cliniques imparfaitement définis (atrophie essentielle de l’iris, syndrome de Chandler et syndrome de Cogan-Reese) mais comportant toujours une endothéliopathie évolutive migrant dans l’angle irido-cornéen et sur la face antérieure de l’iris. L’examen en LAF autorise une analyse globale du segment antérieur et une première visualisation de l’endothélium aux forts grossissements permet de poser le diagnostic dans la majorité des cas. La microscopie spéculaire ou confocale améliore la qualité de l’image endothéliale obtenue et se révèle donc nécessaire au diagnostic des cas douteux. De plus, ces outils fournissent un comptage cellulaire fiable utile à la surveillance de la densité endothéliale au cours du temps.
Conclusion : L’ICE syndrome est une entité rare mais fréquemment responsable d’un glaucome au cours de son évolution. Le diagnostic est confirmé par la mise en évidence d’anomalies endothéliales caractéristiques.
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Vol 32 - N° HS1
P. 73 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.