270 - Étude des couches externes de la rétine et des photorécepteurs en tomographie à cohérence optique Spectral Domain dans les œdèmes maculaires diabétiques. - 23/04/09
I* AKNIN
Introduction : Les OCT Spectral Domain nous confrontent à un nouveau type d’imagerie. L’objet de ce travail est de décrire les modifications des différentes couches des photorécepteurs (couche nucléaire externe, limitante externe interface entre articles externes et internes) visibles en tomographie à cohérence optique Spectral Domain (S-OCT) lors des œdèmes maculaires diabétiques.
Matériels et Méthodes : Étude observationnelle prospective à propos de 36 yeux de 20 patients consécutifs présentant un œdème maculaire diabétique, avec ou sans décollement séreux rétinien. Les examens en OCT-SD ont été obtenus simultanément avec une angiographie SLO à la fluorescéine. La vitesse d’acquisition de 40 000 scanA/seconde (temps inférieur à celui des saccades de l’œil), et la sommation des images, permet d’obtenir des images de très bonne définition et d’une résolution axiale de l’ordre de 4 µm.
Discussion : Les angiographies ont permis d’analyser et de préciser l’atteinte de la zone avasculaire centrale. Les examens en S-OCT permettent de reconnaître la couche nucléaire externe, la ligne de la limitante externe et l’interface segments externes/segments internes qui correspondent à des modifications de réflectivité. Lors de l’œdème maculaire diabétique, ces structures sont mal identifiables ou au contraire, densifiées, épaissies, ou irrégulières, ce qui signe des modifications de la densité de ces structures. Nous avons comparé l’atteinte de la zone avasculaire centrale avec les modifications de l’image des photorécepteurs en S-OCT et analysé leurs corrélations avec l’acuité visuelle.
Conclusion : La haute résolution du S-OCT permet de retrouver des modifications de la réflectivité des photorécepteurs. Ces modifications peuvent être interprétées comme des altérations de la structure normale des photorécepteurs lors d’un œdème maculaire diabétique. Pour en comprendre la portée, il faut comparer ces images, non seulement avec l’acuité visuelle, et la rétinographie, mais aussi avec l’angiographie. L’évolution de ces modifications des photorécepteurs semble avoir une incidence sur le pronostic visuel à court terme des patients et peut permettre de guider les indications thérapeutiques.
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Vol 32 - N° HS1
P. 91 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.