Introduction : Aucun traitement de l’œdème maculaire des occlusions de la veine centrale de la rétine ne fait l’unanimité. Les injections intravitréennes de Triamcinolone permettent une amélioration transitoire mais présentent le risque de survenue d’hypertonie oculaire et de cataracte. Nous rapportons notre expérience de l’utilisation de l’injection intravitréenne de Bevacizumab au cours des occlusions de la veine centrale de la rétine.

Matériels et Méthodes : Étude rétrospective de 16 yeux ayant un œdème maculaire au cours d’une occlusion de la veine centrale de la rétine récente chez des patients avant tout autre traitement. Tous les patients ont eu un examen clinique, une angiographie rétinienne à la fluorescéine et une tomographie rétinienne en cohérence optique. Une injection intravitréenne de 1.25 mg de Bevacizumab a été réalisée dans tous les cas, suivie d’une surveillance mensuelle. Les patients ont été réinjectés selon les résultats de l’acuité visuelle et de l’épaisseur maculaire.

Résultats : Le recul variait de 3 à 9 mois, l’âge moyen des patients était de 61 ans. Le nombre moyen d’injections était de 1,5. L’acuité visuelle initiale moyenne était de 0,25, et l’acuité visuelle finale de 0,4. L’épaisseur maculaire initiale moyenne était de 656 µm, celle finale était de 349 µm. 7 (44 %) patients ont eu une bonne récupération fonctionnelle et anatomique à 1 mois dont 5 sont restés stables à 3 mois et n’ont pas nécessité de réinjection. 4 patients ont été réinjectés à 1 mois. 2 patients ont eu de la triamcinolone à un mois en raison de l’absence d’amélioration. Les 3 derniers patients n’ont pas eu de réinjection en raison de l’acuité visuelle très basse.

Discussion : Les anti-VEGF en injections intravitréennes constituent une alternative thérapeutique à la triamcinolone. Nous n’avons pas noté de complications locales ni générales dans les suites des injections. La place du Bevacizumab par rapport aux stéroïdes intravitréens dans le traitement de l’œdème maculaire des occlusions de la veine centrale de la rétine reste à déterminer. Le nombre d’injections intravitréennes initiales, la fréquence des réinjections et le résultat sur l’acuité visuelle à l’arrêt du traitement sont en cours d’investigation.

Conclusion : Une étude prospective comparative sur une plus large série d’occlusions de la veine centrale de la rétine et à plus long terme est nécessaire pour confirmer ces données.