289 - Étude de la variabilité de la segmentation maculaire dans une population de sujets normaux OCT haute résolution (OCT-HR). - 23/04/09
S* TICK,
F ROSSANT,
JF GIRMENS,
JA SAHEL,
S MOHAND-SAID ,
M PAQUES
Objectif : Étudier la variabilité interindividuelle de la segmentation maculaire et les relations entre morphologie des couches rétiniennes et épaisseur maculaire totale dans une population de sujets normaux par tomographie optique en haute résolution (OCT HR)
Matériels et Méthodes : Nous avons analysé qualitativement et quantitativement par OCT-HR (OCT 3D®) la segmentation des différentes couches rétiniennes fovéolaires et para-fovéolaires dans une cohorte de sujets normaux à partir de deux coupes perpendiculaires moyennées passant par la fovéa. Un logiciel d’analyse d’image a été développé pour obtenir une segmentation en 5 couches rétiniennes : segments externes, segments internes, nucléaire externe, plexiforme externe, nucléaire interne, et rétine interne. Cette analyse a été couplée à une imagerie en face des photorécepteurs par optique adaptative et à une mesure de la longueur axiale.
Résultats : Une cohorte de 53 yeux de sujets sains d’âge moyen 32 ans a été incluse. Dans la fovéa, la variabilité de la morphologie de la rétine interne, pouvant aller jusqu’à la continuité de la nucléaire interne à travers la fovéa, expliquait pour une large part la variabilité des mesures de l’épaisseur rétinienne centrale. En région para-fovéolaire, une franche asymétrie de l’épaisseur de la plexiforme externe, aux dépends de la nucléaire externe mais ne retentissant pas sur l’épaisseur rétinienne totale, a été notée dans la plupart des yeux. Cette asymétrie n’est pas corrélée à la population des cônes mesurée par optique adaptative, suggérant que l’épaisseur apparente de la nucléaire externe ne reflète pas la population des photorécepteurs.
Discussion : Afin d’améliorer la comparabilité interindividuelle des mesures des différentes couches rétiniennes en OCT au cours du suivi des patients atteints de pathologies rétiniennes, les mesures de l’épaisseur fovéolaire centrale devraient s’appuyer sur un repérage précis du centre fovéolaire plutôt que sur une zone centrale. Les mesures des couches rétiniennes externes en région para-fovéolaires ne devraient pas considérer la couche nucléaire externe seule mais plutôt l’association de la couche nucléaire externe et de la plexiforme externe.
Conclusion : D’autres études notamment histologiques devraient permettre de comprendre les bases anatomiques de ces variations physiologiques optiques en imagerie maculaire.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° HS1
P. 96 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.