Objectif : Analyser les résultats à un an des injections de Ranibizumab chez les patients atteints de DMLA exsudative récente, dans le monde réel. Comparer les résultats à ceux des études pivotales MARINA et ANCHOR et individualiser d’éventuels facteurs de meilleur pronostic.

Matériels et Méthodes : Analyse rétrospective de 122 patients consécutifs (124 yeux) traités par injections intra-vitréennes de Ranibizumab. Seuls les cas non traités préalablement, ont été inclus. La différence d’acuité visuelle avant traitement et à 12 mois (+/– 6 semaines) a été analysée en fonction de différents paramètres : sexe, âge, œil atteint, type de néovaisseaux, protocole initial (traitements à la demande après une ou 3 injections).

Résultats : À un an, l’acuité visuelle moyenne est stable (+ 0,7 lettre), passée de 56,15 (+/– 14) à 56,89 (+/– 17) lettres sur l’échelle ETDRS, contre une amélioration moyenne de + 7,2 lettres (MARINA) et + 11,3 lettres (ANCHOR). 90,3 % des yeux perdent moins de 15 lettres, contre 94,6 % (MARINA) et 96,4 % (ANCHOR). 8 % des yeux gagnent 15 lettres et plus, contre 33,8 % (MARINA) et 40,3 % (ANCHOR). 25,8 % des yeux ont une acuité visuelle finale supérieure ou égale à 5/10°, contre 40 % (MARINA) et 40,3 % (ANCHOR). L’âge, le sexe, le type de néovaisseaux, le côté atteint, et le type de protocole initial n’influencent pas les résultats. Le nombre moyen d’injections était de 3,79 et le nombre de visites de 8,06 contre 12 visites avec injections dans les études pivotales.

Discussion : Le nombre d’injections réalisées est très inférieur à celui des études initiales. Mais nos résultats montrent une stabilisation plutôt qu’une amélioration de l’acuité visuelle. Les hypothèses pour expliquer cette différence sont l’inclusion de patients ayant une acuité visuelle située en dehors de la fenêtre 20/320 – 20/50, et surtout l’extension progressive des intervalles de contrôles.

Conclusion : Les résultats de cette étude encouragent à un suivi plus strict des patients pour dépister et traiter au plus tôt les récidives néovasculaires.