Objectif : Évaluer de manière rétrospective l’efficacité à 12 mois des injections intravitréennes de Ranibizumab en monothérapie dans le traitement des anatomoses choriorétiniennes de la DMLA exsudative, sur des yeux naïfs de toute thérapeutique.

Matériels et Méthodes : L’étude porte sur 21 yeux de 18 patients traités pendant un an. Chaque patient a bénéficié d’un examen initial complet avec mesure de l’acuité visuelle en ETDRS, biomicroscopie du fond d’œil, angiographie à la fluorescéine et au vert d’infracyanine, et tomographie en cohérence optique de manière à confirmer le diagnostic. Après une série de trois injections mensuelles de Ranibizumab, les retraitements ont été réalisés en fonction de la persistance ou non des signes d’exsudation de la lésion néovasculaire sur les examens angiographiques et OCT.

Résultats : Après un an, le pourcentage d’yeux stabilisés (ayant perdu moins de 15 lettres d’acuité visuelle) s’établit à 90,5 %, avec un gain de plus de 3 lignes d’acuité visuelle pour un seul œil (4,8 % du total). L’acuité visuelle moyenne est restée stable, passant de 61,1 à 63,3 lettres.

Discussion : Les anastomoses chorio-rétiniennes sont des lésions de mauvais pronostic répondant mal à la photocoagulation directe au laser, à la photothérapie dynamique à la verteporfine, et/ou aux injections intravitréennes de triamcinolone. Le Ranibizumab, bien que n’ayant pas été étudié spécifiquement dans de type d’anomalie, représente un traitement efficace du moins à court terme (1 an).

Conclusion : Le Ranibizumab permet de stabiliser l’acuité visuelle à un an en cas d’anastomose choriorétinienne, même si les résultats obtenus sont en retrait par rapport à ceux des grandes études randomisées. Les chiffres rapportés dans cette étude, s’ils nécessitent d’être confirmés, n’en demeurent pas moins encourageants.