315 - Étude prospective du cross-linking du collagène cornéen dans le kératocône et l’ectasie post-LASIK : résultats préliminaires. - 23/04/09
M* POLI,
P DENIS,
C BURILLON
But : Déterminer l’efficacité et l’iatrogénicité du cross-linking du collagène cornéen (C3L) dans la prise en charge thérapeutique du kératocône et de l’ectasie post-lasik.
Matériels et Méthodes : Étude monocentrique prospective. Les critères d’inclusion reposent sur l’existence d’un kératocône ou d’une ectasie post-LASIK, évolutifs au niveau topographique. Une pachymétrie de moins de 400 µ constitue un critère d’exclusion. Chaque patient bénéficie d’un C3L associant l’utilisation de riboflavine 0.1 % à une irradiation d’ultraviolets A (UVA) (370 nm, 3 mW/cm2, 30 min) selon la technique chirurgicale de l’université de Sienne. Nous recueillions l’acuité visuelle, l’examen biomicroscopique, la topographie cornéenne, la pachymétrie et la microscopie spéculaire initiales et à 1, 3, 6 et 12 mois de la réalisation du C3L.
Résultats : Notre étude concerne 38 yeux de 34 patients dont 85 % sont porteurs de kératocône (majoritairement de stade II), et 15 % d’ectasie post-LASIK. Les premiers résultats rapportent une tendance à l’amélioration de l’acuité visuelle associée à une réduction moyenne de la kératométrie maximale dans les cas de kératocône de stade I et II, tandis que les stades III et IV sont stabilisés. Trois des 5 ectasies ont vu leur acuité visuelle et profil topographique améliorés, tandis que 2 ont poursuivis leur évolution. Aucun effet indésirable grave n’a été constaté à ce jour.
Discussion : Les résultats préliminaires de cette étude prospective objectivent une stabilisation des cornées traitées par C3L. Une amélioration du profil topographique et de l’acuité visuelle est constatée, d’autant plus que la prise en charge est précoce.
Conclusion : Le C3L semble constituer une thérapeutique efficace et non iatrogène dans la prise en charge des kératocônes et ectasies post-LASIK évolutifs débutants. Une étude incluant un plus grand nombre de patients sur un suivi plus prolongé serait nécessaire en vue de confirmer ces premiers résultats.
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Vol 32 - N° HS1
P. 104 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.