Objectif : Déterminer la capacité prédictive des différentes formules de calcul de la puissance de l’implant dans les amétropies extrêmes.

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective randomisée portant sur 300 yeux opérés de cataracte (phacoémulsification) colligés sur une période de 1 an. L’échantillon est subdivisé en 3 groupes composé chacun de 100 yeux : Groupe 1 : les yeux dont la longueur axiale est comprise entre 22 et 23 mm. Groupe 2 : les yeux dont la longueur axiale est inférieure à 22 mm. Groupe 3 : les yeux dont la longueur axiale est supérieure à 27 mm. Le calcul d’implant a été établit suivant une des 5 formules suivantes : SRK II, SRKT, Holladay, Binkhorst, Hoffer Q. Une évaluation de l’erreur réfractive a été réalisée à 1 mois post-opératoire. Une étude statistique a été réalisée pour comparer nos résultats.

Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 65 ans avec des extrêmes de entre 44 et 82 ans. La LA moyenne est de 24,5 avec des extrêmes entre 21 mm et 32 mm. Pour le groupe 1, les erreurs réfractives obtenues avec les différentes formules ne sont pas statistiquement significatives mais la formule Holladay et SRKT offre les meilleurs résultats. Pour les groupes des amétropies extrêmes la formule Binkhorst et Hoffer Q est la plus appropriée pour les fortes hypermétropies. La comparaison des erreurs réfractives de ces deux formules entre ce groupe et le groupe 1 ne sont pas statistiquement significatives. En revanche pour les fortes myopies, la formule SRKT est celle qui a donné les meilleurs résultats réfractifs.

Discussion : La chirurgie de la cataracte est actuellement une chirurgie réfractive. Le choix de la formule de calcul de l’implant dans les amétropies extrêmes est un facteur important pour l’obtention d’une emmétropisation.

Conclusion : Les formules Binkhorst et Hoffer Q sont les plus appropriées pour les fortes hypermétropies ; en revanche, pour les fortes myopies, la formule SRKT est plus appropriée.