337 - Endophtalmie chronique après chirurgie de la cataracte : à propos de deux cas. - 23/04/09
R* MACAREZ,
M VANIMSCHOOT,
A BAUMANN,
D BATHANY,
P OCAMICA,
JL KOVALSKI
Introduction : L’endophtalmie chronique à la suite d’une chirurgie de cataracte constitue une affection rare ne représentant que 20 % des endophtalmies post phaco exérèse.
Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas de deux patients ayant présenté une importante inflammation intra-oculaire apparue respectivement à 6 et 5 semaines après intervention de la cataracte sans incident per-opératoire particulier et dont les suites initiales ont été simples. Dans le premier cas le tableau clinique associait une baisse d’acuité visuelle à 3/10 P5, des plis descemétiques centraux, un important tyndall de l’humeur aqueuse, des précipités rétro-descemétiques ainsi qu’une lunule d’hypopion. Dans le second cas l’acuité visuelle avait chuté à 7/10 P6 avec des signes inflammatoires limités à un important tyndall de l’humeur aqueuse. Dans les deux cas est apparue une plaque blanchâtre sur la face antérieure de l’implant dans un délai de 3 à 4 jours après la consultation initiale. Il n’existait aucune inflammation associée du segment postérieur.
La prise en charge thérapeutique a comporté, outre une antibiothérapie systémique dans les deux cas (imipenem et levofloxacine), une injection intravitréenne d’antibiotiques (vancomycine et ceftazidime) suivie d’une injection intracamérulaire de vancomycine 3 jours plus tard dans le premier cas, et deux injections intra camérulaires à 3 jours d’intervalle de vancomycine dans le second cas.
Résultats : Aucun germe n’a pu être identifié chez nos deux patients. L’acuité visuelle s’est améliorée dans les deux cas pour atteindre 8/10 P2 avec un recul de 18 mois pour le premier cas et de 10 mois pour le second.
Discussion : Ces observations font discuter les différentes options thérapeutiques envisageables en présence d’une endophtalmie chronique. Compte tenu de l’évolution favorable et de l’absence de rechute, il n’a pas été nécessaire de recourir chez nos deux patients à un traitement plus invasif associant une capsulectomie et l’ablation de l’implant.
Conclusion : Ces deux observations soulignent la double difficulté du diagnostic différentiel entre un rebond inflammatoire à l’arrêt du traitement et une endophtalmie chronique, ainsi que, dans ce dernier cas, celle de l’obtention d’une preuve bactériologique.
Monnet D et al. J Fr Ophtalmol 2002 ; 25,6,599-603
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Vol 32 - N° HS1
P. 112 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.