Objectif : Évaluer les performances optiques et la qualité de vision offerte par les implants asphériques (Alcon) d’addition + 4 D et le plus récent d’addition + 3 D, en comparaison avec l’implantation combinée réfractive (implant AMO Rezoom)-diffractive (implant AMO Tecnis AOO).

Matériels et Méthodes : 42 patients demandeur d’un affranchissement de leur correction optique après phaco-exérèse ont été répartis en 3 groupes randomisés : 14 patients ont été implantés de façon bilatérale par le ReSTOR AD3 (addition +4D), 14 patients par le AD1 (addition + 3 D) bilatéral, et 14 patients ont bénéficiés d’une implantation en mix-match avec un implant également diffractif asphérique (Tecnis) dans l’œil dominé et un réfractif (ReZoom) dans l’œil dominant. Ont été mesurées les acuités visuelles en vision de près (40 cm), intermédiaire (50-70 cm) et de loin (4 m). La satisfaction des patients a été évaluée grâce à un questionnaire associé à des tests visuels dans les conditions d’activités quotidiennes, ainsi qu’une courbe de défocus, intégrés dans un logiciel PC de qualité de vision.

Résultats : Tous les patients obtiennent une acuité visuelle de loin supérieure ou égale à 8/10^e. Comme il était attendu, une différence significative a été mise en évidence en ce qui concerne la vision intermédiaire avec 10 % des patients nécessitant le port occasionnel de correction optique dans le groupe AD3 contre moins de 5 % dans les 2 autres groupes. L’implant AD1 offre un meilleur confort visuel, en vision binoculaire, par rapport à l’implantation mix-match. Un complément de correction réfractive sur l’astigmatisme résiduel peut être apporté par la photokératectomie, permettant de réduire la dépendance aux lunettes à 3 %.

Conclusion : L’implant ReSTOR AD1 améliore la profondeur de champ de son prédécesseur le AD3, offrant en particulier une meilleure vision intermédiaire. Le ReSTOR AD1 implanté en bilatéral apporte des performances visuelles objectives similaires à l’implantation mix-match mais avec une meilleure qualité de vision, que l’on peut probablement attribuer à une symétrie binoculaire et une neuro adaptation facilitée.