468 - Modifications de la réfraction objective induite par la dilatation pupillaire pharmacologique. - 23/04/09
D* WAKPI DJEUGUE,
O TOUZEAU,
F BOUZEGAOU,
R KOPITO,
L ZIHANI,
V BORDERIE,
L LAROCHE
Objectif : Analyser la variation de la réfraction objective induite par la dilatation pupillaire pharmacologique dans une population « normale ».
Matériels et Méthodes : Analyse prospective de la réfraction objective obtenue à l’aide d’un auto-kérato-réfractomètre avant et après dilatation pupillaire maximale obtenue par instillation de tropicamide et de néosynéphrine. Les données réfractives ont été exprimées dans un espace dioptrique par 3 coordonnées cartésiennes (x, y, z) représentant l’équivalent sphérique et 2 cylindres croisés de Jackson d’axes 0°/90° et 45°/135°.
Résultats : 44 yeux de 22 patients phaques âgés en moyenne de 53 ans (de 18 à 80) ont été inclus. L’astigmatisme moyen est de + 0,37D × 175,9° avant dilatation et de + 0,18D × 3,0° après dilatation soit une variation vectorielle de +0,21D × 79,9°. Après dilatation pupillaire, l’équivalent sphérique se modifie significativement (hypermétropisation de 1,08D : – 0,22D vs + 0,86D p < 0,001) contrairement à la kératométrie moyenne (43,64D vs 43,67D p = 0,30). La moyenne du cylindre ne varie pas significativement (0,77D vs 0,76D p = 0,30). La variation moyenne de l’axe en valeur absolue est de 13,2°. Les variations de l’équivalent sphérique entre les 2 yeux d’un même patient sont corrélés (rS = 0,41 p = 0,003) contrairement aux variations du cylindre et de l’axe.
Discussion : Contrairement à la dilatation en ambiance scotopique qui entraîne une myopisation (« myopie nocturne »), la dilatation pupillaire pharmacologique entraîne essentiellement une hypermétropisation d’origine cristallinienne. Cette hypermétropisation semble liée à l’action cycloplégique du tropicamide. La dilatation pupillaire pharmacologique n’entraîne pas de variation de l’astigmatisme total et de l’astigmatisme cornéen antérieur.
Conclusion : La dilatation pupillaire pharmacologique modifie essentiellement l’équivalent sphérique dans le sens d’une hypermétropisation sans modification de l’astigmatisme.
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Vol 32 - N° HS1
P. 146 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.