560 - Endophtalmie aiguë après injection intravitréenne bilatérale et concomitante de ranibizumab : à propos d’un cas. - 23/04/09
S* DUMAS STOECKEL,
PL CORNUT,
AM NGUYEN,
C BURILLON,
PH DENIS
Introduction : Les injections intravitréennes d’anti VEGF constituent un réel progrès dans la prise en charge de la DMLA exsudative. Parallèlement les contraintes liées à ce mode de traitement sont importantes : injections répétées, suivi rapproché, coût élevé. Lorsque la maladie atteint les deux yeux, il ne faut jamais oublier que la principale complication de l’injection intravitréenne reste l’endophtalmie.
Objectifs et Méthodes : Nous rapportons le cas clinique d’un patient de 68 ans porteur d’une DMLA exsudative bilatérale. L’œil gauche avait déjà subi 2 traitements par photothérapie dynamique en 2007 puis le patient avait bénéficié de 3 injections intravitréennes bilatérales et concomitantes de ranibizumab pour décompensation néovasculaire de l’œil droit début 2008.
Observation : Lors de la dernière injection, l’acuité visuelle du patient était de 8/10P2 à droite et 1/10 P14 à gauche. Comme lors de chaque injection : l’œil droit était injecté en premier, l’œil gauche bénéficiant du reste du flacon. Les suites ont alors été marquées par une endophtalmie aiguë de l’œil droit avec acuité visuelle limitée à 1/200e en raison d’une inflammation intra-oculaire majeure. Le patient a alors bénéficié de 2 injections intra vitréennes d’antibiotiques puis d’une vitrectomie.
Discussion : L’incidence de l’endophtalmie après injection intravitréenne d’anti VEGF a été évaluée dans plusieurs études. Celles portant sur le ranibizumab rapportent un taux d’endophtalmie de 0,06 % et 0,1 %. Dans l’étude VISION, l’incidence de l’endophtalmie après injections de pegaptanib est passée de 0,18 % à 0,04 % après renforcement des règles d’asepsie-antisepsie. Le respect de règles de bonne pratique édictées par l’AFSSAPS permet de limiter au maximum le risque infectieux. Il convient en particulier de n’injecter qu’un seul œil à la fois avec un seul flacon nominatif à usage unique.
Conclusion : Les injections intravitréennes d’anti VEGF demeurent un traitement chirurgical invasif et leurs indications doivent être pesées avec le patient. Il s’agit d’un geste à risque septique et il convient d’optimiser les règles d’aseptie-antiseptie dans le respect des règles de bonne pratique.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 32 - N° HS1
P. 170 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.