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Formes sévères de dépression : efficacité de l’escitalopram - 23/04/09

Doi : 10.1016/j.encep.2008.09.008 
C. Spadone
Hôpital Saint-Louis, AP–HP, université Paris-Diderot, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75010 Paris, France 

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Résumé

Les formes sévères de dépression sont un enjeu thérapeutique majeur pour la psychiatrie. Elles nécessitent de manière systématique, selon l’ensemble des recommandations des autorités de santé, la mise en place d’un traitement médicamenteux actif, et elles répondent moins bien au placebo que les formes moins sévères. L’escitalopram, qui est l’énantiomère le plus actif du composé racémique (le citalopram), est un produit à la fois particulièrement efficace sur les formes sévères de dépression et très bien toléré aux posologies de l’AMM (10 à 20mg/j). Plusieurs études ont permis de comparer l’escitalopram à un autre inhibiteur spécifique de la recapture de la sérotonine (IRS) dans les dépressions sévères. Dans une étude sur 24 semaines [Curr Med Res Opinion 22 (2006) 1331–41], l’escitalopram à 20mg/j a montré, par rapport à la paroxétine à 40mg/j, une efficacité supérieure sur le critère primaire (modification du score total à la MADRS entre l’inclusion et la fin de l’étude), de manière significative (p<0,05) ; dans cette même étude, la différence en faveur de l’escitalopram augmente parallèlement à l’augmentation de la sévérité initiale. Dans une analyse groupée de trois études versus citalopram [Pharmacopsychiatry 39 (2006) 180–4], la supériorité d’efficacité de l’escitalopram augmente également en parallèle avec la sévérité initiale. Les antidépresseurs inhibiteurs mixtes de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNA) pourraient, en théorie, revendiquer une efficacité supérieure aux IRS du fait de leur mode d’action plus large. Des données récentes sur l’escitalopram viennent infirmer ce fait. Dans une étude comparant l’escitalopram à 20mg/j et la venlafaxine à 225mg/j sur huit semaines chez des déprimés sévères (MADRS>30) [J Clin Psychiatry 65(2004) 1190–6], l’escitalopram entraîne une amélioration significativement plus marquée (p<0,05). Une analyse groupée de deux études de dessin similaire [Internat Clin Psychopharmacol 21 (2006) 297–309] montre que la différence en faveur de l’escitalopram augmente au fur et à mesure que la sévérité initiale augmente. Une analyse groupée de deux études comparant 10 à 20mg/j d’escitalopram à 60mg/j de duloxétine chez des patients sévèrement déprimés [Int Clin Psychopharmacol 23 (2008) 181–7] a montré une efficacité supérieure de l’escitalopram sur le sous-échantillon des patients sévèrement déprimés (p<0,01), avec une supériorité significative sur chacun des dix items de la MADRS pris isolément. En dépit des limites des analyses groupées, l’ensemble de ces résultats souligne que l’escitalopram est au moins aussi efficace que les comparateurs, et en particulier que les deux IRSNA étudiés, sur les formes sévères de dépression.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Severe forms of depression are a major therapeutic concern for psychiatrists. According to Health Authority recommendations, they require the systematic initiation of treatment with active drugs, and they respond less well to placebos than the less severe forms. Escitalopram, which is the most active enanthiomer of the racemic compound (citalopram), is tolerated well at the doses indicated in the marketing authorisation (10 to 20mg per day) and it is particularly effective in the severe forms of depression. Several studies have compared escitalopram to another specific serotonin recapture inhibitor (SSRI) in severe depression. In a 24-week study, 20mg per day of escitalopram, compared to 40mg per day paroxetin, demonstrated significantly greater efficacy (p<0.05) on the primary criterion (modification of the total MADRS score between inclusion and the end of the study). In this same study, the difference in favour of escitalopram increased in parallel with the increase in initial severity. In a grouped analysis of three studies versus citalopram, the superior efficacy of escitalopram also increased in parallel with the initial severity. The antidepressants, combined serotonin recapture inhibitors and noradrenalin (SRINA), might, in theory, be more effective than the SRI because of their broader mode of action. Recent data on escitalopram have invalidated this fact. In a study comparing 20mg per day of escitalopram to 225mg per day of venlafaxine during eight weeks in severely depressed patients (MADRS>30), escitalopram led to a significantly enhanced improvement (p<0.05). A grouped analysis of two similarly designed studies showed that the difference in favour of escitalopram increased at the same time as the initial severity increased. An analysis of two studies comparing 10 to 20mg per day of escitalopram to 60mg per day of duloxetine in severely depressed patients, revealed the superior efficacy of escitalopram in the sub-sample of severely depressed patients (p<0.01), with significant superiority on each of the 10 items of the MADRS taken singly. Despite the limits of regrouped analyses, all these results underline the fact that escitalopram is at least as effective as the comparators, and notably compared to the two SRINA studied, in the severe forms of depression.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dépression, Dépression sévère, Antidépresseur, ISRS, Escitalopram

Keywords : Depression, Severe depression, Antidepressant, ISRS, Escitalopram


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