Intoxications par produits illicites - 30/04/09
En préambule, il convient de rappeler que les consommateurs de toxiques illicites sont des poly-intoxiqués. Il existe à cela au moins deux raisons. La première est que le contenu du produit consommé est incertain. Par exemple, le degré de pureté de la cocaïne disponible « sur le marché » aux États-Unis a été estimé entre 8 et 90 % selon les études [1 ]. Parfois même, la molécule recherchée est inexistante [2 ]. Les additifs, de nature inconnue, participent à majorer la toxicité aiguë ou chronique et empêchent toute estimation de la quantité exacte de principe actif consommé. D’autre part, l’usager de toxique illicite associe volontiers les toxiques afin d’en potentialiser les effets, d’en prolonger la durée d’action ou de diminuer les effets secondaires. Les associations les plus fréquentes se font avec l’alcool, d’autres psychotropes illicites ou des médicaments parmi lesquels les benzodiazépines [3 , 4 ]. Ces associations peuvent participer à majorer la toxicité. Ainsi, les psychotropes, y compris l’alcool, potentialisent les effets dépresseurs respiratoires des morphinomimétiques. De cela il résulte que pour le consommateur comme pour le médecin rien n’est sûr quant au(x) produit(s) incriminé(s).
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