Résistance des prothèses vasculaires en collagène enduites d’argent ou trempées dans la rifampicine à une infection par SAMR ou Escherichia coli dans un modèle canin - 30/04/09
pages | 9 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Le premier objectif de cette étude était de comparer l’efficacité d’une prothèse en polyester enduite de collagène et d’argent, InterGard®, à celle d’une prothèse imprégnée de gélatine, Gelsoft®, tous les deux trempées dans la rifampicine, à résister à une contamination bactérienne dans un modèle animal. Le deuxième objectif était de confirmer l’absence d’inflammation liée à l’acétate d’argent. Des prothèses vasculaires de 6 mm de diamètre étaient implantées dans l’aorte sous-rénale de 28 chiens. Du céfamandole (20 mg/kg) était injecté par voie intraveineuse en peropératoire chez tous les chiens. Les chiens étaient divisés en trois groupes. Le groupe I comportait 12 chiens. Six chiens ont reçu des greffes argentées et six chiens des prothèses imprégnées de gélatine, tout imbibées de rifampicine. Les prothèses implantées dans le groupe I étaient directement contaminées par un Staphylococcus aureus méthicilline-résistant (SAMR). Le groupe II comportait six prothèses argentées et six prothèses imprégnées de gélatine, toutes trempées dans la rifampicine. Les chiens du groupe II étaient directement contaminés par Escherichia coli. Le groupe III comportait quatre chiens, qui ont reçu des prothèses non imprégnées de gélatine, directement contaminées par un SARM, comme groupe contrôle. Tous les chiens étaient suivis par examen clinique régulier, et par des hémocultures. Les prothèses des groupes I et III et du groupe II étaient respectivement explantées à 30 jours et à 10 jours. Des analyses bactériologiques ont été exécutées sur les prothèses explantées. Un examen histologique était fait sur les échantillons tissulaires et les sites anastomotiques des prothèses explantées. Dans le groupe I, aucune prothèse n’était infectée par SARM, indépendamment du type de prothèse. Dans le groupe II, aucune prothèse argentée n’était contaminée par Escherichia coli, alors qu’une (16,6%) des six prothèses imprégnées de gélatine était infectée (p = 0,317). Dans le groupe III, trois (75%) des quatre prothèses étaient infectées par le SARM. Le taux d’infection des prothèses argentées et des prothèses imprégnées de gélatine trempées dans la rifampicine du groupe I était statistiquement significativement différent (p < 0,05) de celui du groupe des prothèses en polyester non imprégnées de gélatine du groupe III. Il n’y avait aucune différence statistiquement significative du score histologique d’inflammation, entre les prothèses argentées ou Gelsoft® trempées dans la rifampicine dans les groupes I ou II. Il y avait des signes de nécrose des anastomoses dans trois prothèses Gelsoft® sur 12 (25%) dans les groupes I et II. Il n’y avait aucun signe clinique ou biologique d’inflammation lié à l’utilisation des prothèses argentées. Ces résultats indiquent que les prothèses enduites de collagène et d’argent et les prothèses imprégnées de gélatine, toutes les deux trempées dans la rifampicine, résistent à un SARM et à Escherichia coli. Il y avait une tendance à une meilleure résistance à Escherichia coli, mais sans significativité statistique, de la prothèse argentée trempée dans la rifampicine comparée à la prothèse Gelsoft® imprégnée de rifampicine, sans signes d’inflammation des prothèses argentées InterGard®.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 22 - N° 6
P. 889-897 - novembre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?