022 Résultats finaux de la cohorte des petites tumeurs mélanocytiques choroïdiennes suspectes analysées par OCT - 14/05/09
Final results of the cohort of small atypic melanocytic choroidal tumours analyzed by OCT
Résumé |
Introduction |
Parmi les petites tumeurs mélanocytiques choroïdiennes (T1), on oppose le nævus, bénin et fréquent, au mélanome potentiellement létal. Dans ces formes limites, en l’absence de technique chirurgicale largement acceptable pour l’acquisition d’un fragment tumoral pour analyse histologique, la controverse règne : traiter précocement une tumeur suspecte (iatrogénicité) ou attendre une croissance documentée (retard thérapeutique). La performance de l’OCT à mettre en évidence un décollement séreux rétinien infra-clinique en fait toute sa valeur. Le décollement séreux rétinien clinique étant un facteur de risque de croissance tumorale fort.
Objectifs et Méthodes |
Nous proposons ainsi d’évaluer la valeur pronostique du décollement séreux rétinien infra-clinique visualisé par OCT. Depuis Mai 2006, nous avons inclus de façon prospective et consécutive 50 tumeurs pigmentées suspectes de la choroïde d’épaisseurs comprises entre 1 et 3 mm qui nécessitaient une surveillance. Le recul moyen est de 18 mois. La biométrie tumorale s’appuie sur l’échographie (masquée) et sur les clichés photographiques (rouges). Le protocole d’analyse OCT est spécifique à cette étude, à la recherche d’un unique signe simple : le décollement séreux rétinien.
Résultats |
Dans cette série, 17/50 (35 %) tumeurs présentent un décollement séreux rétinien. Les modalités topographiques du décollement séreux rétinien semblent être régies par l’emplacement tumoral et la pesanteur. Dans le groupe sans décollement séreux rétinien, nous n’observons pas de croissance. À l’opposé, une croissance tumorale est observée pour certaines tumeurs du groupe avec décollement séreux rétinien. Après analyse des 2 groupes initialement comparables en terme d’épaisseur et diamètre, il existe une différence de croissance statistiquement significative, mais cette différence moyenne ne paraît pas cliniquement significative. Enfin et surtout, la quasi-totalité 6/7 (85 %) des tumeurs finalement traitées présentaient initialement un décollement séreux rétinien.
Discussion |
Il convient de remarquer que 11/17 (65 %) des tumeurs avec décollement séreux rétinien ne montrent pas de croissance cliniquement significative au cours du suivi, ce qui limite la valeur prédictive positive de ce test : le décollement séreux rétinien n’a pas de valeur diagnostique spécifique indiquant une thérapeutique.
Conclusion |
La grande sensibilité diagnostique du décollement séreux rétinien vu par OCT et sa facilité de réalisation en font un potentiel test de dépistage pouvant participer à la surveillance des petites tumeurs mélanocytiques choroïdiennes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S23 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.