109 Les facteurs anti-angiogéniques ont-ils un effet sur l’épaisseur des fibres rétiniennes ? - 14/05/09
Do the antiangiogenic factors have any effect on the retina fibres thickness ?
Résumé |
Objectif |
Étudier l’impact des facteurs anti-angiogéniques injectés dans le vitré sur l’épaisseur des fibres rétiniennes chez des patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative.
Matériels et Méthodes |
Étude prospective longitudinale sur 18 yeux de 18 patients recevant 3 injections intra-vitréennes à un mois d’intervalle de ranibizumab ou de bevacizumab pour le traitement d’une DMLA exsudative. Les patients ne présentaient pas de neuropathie optique glaucomateuse ni de rétinopathie diabétique. L’épaisseur moyenne de la couche des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires a été mesurée dans l’œil injecté et dans l’œil non injecté à l’aide de la tomographie à cohérence optique (OCT) avant la première injection (T0) et un mois après la dernière (T4) (programme RNFL fast). La comparaison de l’épaisseur des fibres rétiniennes a été réalisée par le test de Wilcoxon pour chaque œil entre ces deux périodes.
Résultats |
L’âge moyen était de 75±11 ans pour 10 hommes et 8 femmes. Dans les yeux injectés il existait une diminution statistiquement significative de l’épaisseur des fibres rétiniennes dans le secteur temporal, 85 ± 5 μ à T0 contre 74±4 μ à T4, (p=0,004). Pour les yeux non injectés aucune différence statistiquement significative n’a été observée dans le même secteur, p=0,205. Pour la moyenne et dans les autres secteurs des yeux injectés et non injectés aucune différence significative n’a été retrouvée, p=0,26.
Discussion |
Le VEGF, facteur de croissance, est considéré comme un élément de survie des cellules ganglionnaires de la rétine. Dès lors, l’injection intravitréenne d’anti-VEGF peut éventuellement altérer ces cellules ganglionnaires et contribuer à la diminution de l’épaisseur des fibres rétiniennes, élément clinique mesurable de la perte axonale de ces cellules.
Conclusion |
Notre étude indique un possible effet délétère des facteurs anti-angiogéniques injectés en intra-vitréen sur l’épaisseur des fibres rétiniennes. Ces données préliminaires doivent être étayées par des études in vitro et un suivi clinique plus long sur une cohorte plus importante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S46 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.