Les néovaisseaux choroïdiens périphériques sont des lésions peu connues de la rétine périphérique, constituant une forme clinique atypique de DMLA.

Nous rapportons le cas de 2 patients adressés pour baisse d’acuité visuelle. Le premier cas concerne une femme de 82 ans avec acuité visuelle à 6.3/10° P4 à droite et 4/10° P4 à gauche. Le second cas concerne un homme de 80 ans dont l’acuité visuelle est à 2/10° P8 à droite et 1/10° P28 à gauche. Au fond d’œil, on retrouve des plages d’exsudats lipidiques prédominant en temporal, associées à des hémorragies sous rétiniennes, un décollement rétine exsudatif et un œdème maculaire cystoïde. Un cas est compliqué d’une hémorragie intravitréenne. Les angiographies montrent des plages d’hyper-fluorescences tardives périphériques à la fluorescéine et l’ICG. Deux yeux ont été traités par l’association injection intravitréenne de triamcinolone et photocoagulation périphérique. Deux yeux ont été traités par vitrectomie et endolaser. Un œil a bénéficié d’une injection intravitréenne d’anti-VEGF.

Sur le plan anatomique, les traitements ont permis une bonne régression des néovaisseaux et des plages d’exsudats. L’acuité visuelle à court terme n’est remontée que dans un cas. Un cas chirurgical s’est compliqué de décollement de rétine grave : une rétinectomie a permis une réapplication rétinienne et une analyse anatomopathologique des lésions sous-rétiniennes.

Les néovaisseaux choroïdiens périphériques sont des lésions rétiniennes peu connues et qui nécessitent pourtant une photocoagulation sans délai afin d’éviter un retentissement visuel définitif. Les impacts devront être de forte intensité. En cas de décollement de rétine exsudatif important, on pourra discuter une vitrectomie pour réapplication rétinienne et endolaser.

L’adjonction à la photocoagulation d’injections intravitréennes d’anti-VEGF permet certainement d’améliorer le pronostic visuel.

Les néovaisseaux périphériques sont des lésions rétiniennes rares, difficiles à diagnostiquer et responsables de baisse d’acuité visuelle, soit par progression vers la macula des plages d’exsudats, soit par œdème maculaire cystoïde.