137 Aptitudes professionnelles des opérés de chirurgie réfractive. - 14/05/09
Vocational aptitude in patients who have undergone refractive surgery
Résumé |
Introduction |
L’évolution des techniques de chirurgie réfractive et le recul conséquent dont nous disposons vis à vis de certaines d’entre elles, ont permis une évolution des normes régissant l’aptitude professionnelle à des emplois engageant la sécurité individuelle et collective.
Matériels et méthodes |
Nous rapportons ces récentes évolutions réglementaires, tant dans le cadre militaire que dans le secteur civil, pour des métiers à forte exigence de performance visuelle tels que ceux de l’aéronautique, du transport, ainsi que les pompiers et les marins.
Résultats |
Que ce soit en milieu civil ou militaire, seules les techniques de chirurgie réfractive cornéenne (à l’exception des intacs) ont été récemment admises pour l’exercice de certaines professions de sécurité. Pour les militaires, le délai post-opératoire nécessaire avant de pouvoir déterminer l’aptitude a été récemment ramené à 1 an quelle que soit la technique (photoablation de surface ou LASIK). L’importance de l’amétropie préopératoire et de la longueur axile du globe doit également être prise en compte, l’inaptitude étant prononcée pour toute amétropie initiale supérieure à 8 dioptries et toute longueur axile dépassant 26 mm. En outre est apparue une condition d’âge, afin de dissuader les candidats trop jeunes de se faire opérer pour des motivations d’aptitude. Ainsi, toute chirurgie réfractive pratiquée avant l’âge de 20 ans entraîne l’inaptitude.
Rappelons enfin qu’en milieu militairetoute chirurgie réfractive entraîne systématiquement l’inaptitude aux emplois de personnel naviguant de l’aéronautique.
Discussion |
L’évolution des techniques de chirurgie réfractive ainsi que l’existence d’un recul significatif pour les techniques les plus courantes (PRK, LASIK) ont permis en France de récentes évolutions normatives à l’instar de celles observées ces dernières années dans d’autres pays européens ainsi qu’aux États Unis.
Conclusion |
Afin de pouvoir conseiller au mieux les patients désireux d’une intervention à des fins d’aptitude et de ne pas hypothéquer leur avenir professionnel, le chirurgien réfractif se doit de prendre en compte des paramètres tels que l’âge du patient au moment de la procédure chirurgicale, l’importance de l’amétropie initiale, la nécessité d’un délai post-opératoire avant la détermination de l’aptitude et de garder à l’esprit le fait que certaines techniques (implants sur œil phake, intacs) entraînent systématiquement l’inaptitude.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S55 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.