Depuis le décret du JO paru en 2001, « les orthoptistes sont habilités à participer, sous la responsabilité d’un médecin en mesure d’en contrôler l’exécution et d’intervenir immédiatement, aux enregistrements effectués à l’occasion des explorations fonctionnelles d’électrophysiologie oculaire ». Le but de notre étude a été d’évaluer les apports et les limites de cette délégation de tâches d’électrophysiologie visuelle en pratique clinique.

Les différentes pratiques des examens d’électrophysiologie visuelle ont été recensées : en libéral, à l’hôpital avec et sans délégation des tâches. Les avantages et les limites de chacun de ces modes d’exercice ont été comparés tant sur le plan médical que sur le plan économique.

La délégation des tâches en électrophysiologie visuelle s’est révélée intéressante si certains critères sont bien respectés : formation approfondie des orthoptistes, excellente coordination entre le médecin responsable et l’orthoptiste pratiquant l’examen permettant à celui-ci de connaître tous les éléments du déroulement des examens pour une interprétation correcte de ceux-ci.

Nous soulignons également le fait que les examens d’électrophysiologie visuelle des enfants en-dessous de 3 ans ne peuvent être que très difficilement réalisés par un médecin seul et une aide est nécessaire au déroulement correct de ces explorations d’électrophysiologie visuelle chez le tout-petit.

La réalisation des examens d’électrophysiologie visuelle représente un exemple de la délégation des tâches à condition de respecter les mentions du décret, en particulier la présence du médecin responsable pendant la durée des examens. Une délégation de tâches efficace en électrophysiologie visuelle implique une formation des orthoptistes à ces techniques en constante évolution ainsi qu’une formation adéquate des médecins, ceux-ci demeurant responsables du bon déroulement des examens et de l’interprétation des réponses électrophysiologiques obtenues.