282 Traitement du glaucome néovasculaire avec et sans injection intravitréene de bevacizumab, étude comparative - 14/05/09
Treatment of neovascular glaucoma with or without intravitreal bevacizumab, comparative study
Résumé |
Objectif |
Évaluer l’apport du bevacizumab versus traitement conventionnel dans la prise en charge des glaucomes néovasculaires.
Matériels et Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective, comparative, auprès de 38 patients ayant présenté un glaucome néovasculaire. Ces patients ont été divisés en deux groupes. Les patients du groupe A ont reçu un traitement conventionnel associant la prise en charge de l’ischémie rétinienne et de l’hypertonie avec un traitement médical en première intention, suivi d’un cyclo-affaiblissement, si la pression intraoculaire n’était pas contrôlée. Les patients du groupe B ont bénéficié en outre d’une injection intravitréenne de bevacizumab. Un examen ophtalmologique complet a été réalisé et documenté par une angiographie du segment antérieur. Le nombre de recours à un cyclo-affaiblissement ont été comparés dans les deux groupes.
Résultats |
Nous avons inclus 25 hommes et 13 femmes, d’âge moyen de 73,3 ans, suivis pendant 6 mois. Les deux groupes étaient comparables en termes de sex ratio, d’âge et de durée du suivi. On retrouve un taux plus élevé de régression de la néovascularisation du segment antérieur dans le groupe B. Le nombre initial de recours à un cyclo-affaiblissement était significativement réduit dans le groupe B (65 % versus 100 % des patients du groupe A). La pression intraoculaire finale était contrôlée (inférieure à 21 mmHg) chez 90 % des patients du groupe B versus 61 % des patients du groupe A (p<0,05). Dans le groupe B, 10 % des patients ont eu la nécessité d’être retraité versus 28 % des patients du groupe A. Aucune complication liée au bevacizumab n’a été constatée.
Discussion |
La pan photocoagulation rétinienne comme traitement de l’ischémie rétinienne permet la régression de la néovascularisation mais sa réalisation en urgence sur un œil douloureux est difficile et son efficacité retardée. Le bevacizumab a permis par son action anti-angiogénique la régression rapide des néovaisseaux iriens et une normalisation plus rapide de la pression intraoculaire. La diminution du nombre de cyclo-affaiblissements et du nombre de retraitements après injection intra vitréenne de bevacizumab s’explique probablement par une meilleure préservation anatomique de l’angle irido-cornéen avec arrêt de la progression des goniosynéchies.
Conclusion |
L’association du bevacizumab au traitement habituel du glaucome néovasculaire apporte un réel avantage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 32 - N° S1
P. 1S94 - avril 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.