Malgré une augmentation récente du nombre des internes en oncologie–radiothérapie ces dix dernières années, l’évolution globale de la démographie des oncologues radiothérapeutes reste très inférieure aux besoins liés aux départs à la retraite et à l’évolution de la discipline.

Lors des cours nationaux annuels organisés par la Société française des jeunes radiothérapeutes oncologues (SFJRO), la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO) et le Collège national des enseignants de cancérologie (Cnec) et soutenus par l’Institut national du cancer (Inca), différentes enquêtes ont été réalisées.

Depuis 2002, le nombre total des internes en formation dans l’option oncologie–radiothérapie a augmenté régulièrement (50, 75, 103 et 109 internes respectivement en 2000, 2005, 2007 et 2008). Il y a légèrement plus de femmes que d’hommes (51,5 % contre 48,5 %). L’enseignement a été évalué à l’aide d’une échelle visuelle analogique et le score était de 56 pour la formation pratique et 61 pour la formation théorique. Les internes ont pu bénéficier d’autres types de formation (analyse de cas cliniques, séances de bibliographie) dans certaines universités. L’analyse des motivations du choix de la spécialité oncologie–radiothérapie, a montré un intérêt commun à la fois pour la pratique médicale et les aspects techniques. Les notions d’innovation, de technologie, d’imagerie et de recherche apparaissaient aussi clairement. Seize internes finissent leur formation fin 2008, 42 en 2009 et 27 en 2010. Presque tous les internes pensent qu’un « post-internat » est nécessaire pour compléter la formation en tant que chef de clinique – assistant (CCA). Cependant, seuls 36 postes de CCA sont disponibles en France, soit la moitié des besoins. Seulement 21 internes sur 104 sont assurés d’avoir un poste de CCA et la disponibilité de ce type de poste reste incertaine pour les autres.

Malgré des créations récentes de postes de CCA dans le cadre du plan cancer, de dix à 20 postes supplémentaires sont nécessaires pour que tous les internes puissent y accéder et qu’ils bénéficient d’une formation de qualité dans cette discipline transversale, médicale et technique.

Although a recent increase in number of young radiation oncologists in training has been observed during the past decade, the general demographic evolution of radiation oncologists covers partially future needs.

During the seven past national annual courses, which were organised and supported by the Société française des jeunes radiothérapeutes oncologues (SFJRO), the Société française de radiothérapie oncologique (SFRO), the Collège national des enseignants de cancérologie (CNEC) and the Institut national du cancer (Inca), different types of surveys were realized in order to analyse demography, quality of training and motivations of French residents in radiation oncology. The latest results were collected during the last national course, which took place in March 2008. Seventy-five young French radiation oncologists (“internes des hopitaux” or residents) out of 110 participants who attended the national course and 75 questionnaires were analysed.

Since 2002, the total number of residents increased regularly (50, 75, 103 and 109 residents respectively in 2000, 2005, 2007 and 2008). Men and women are presently 48.5% and 51.5% respectively. Qualitative analysis of practical and theoretical training was performed using a visual analogical scale from zero to 10. Scores of 56 and 61 were respectively observed. Other descriptions of local training in the different universities (clinical skills, clinical cases analysis, bibliography session…) are described. Finally, analysis of the motivations for choosing the radiation oncology speciality demonstrates common interests in both medical practice and technical aspects in oncology. Innovation, technology, imaging and research are also widely mentioned. Sixteen residents will finish their training by the end of 2008, 42 are expected in 2009 and 27 in 2010. Almost all residents believe that a postgraduate position is necessary to complete their training as assistant professor (“chefs de clinique–assistants des hôpitaux”) in a university hospital or a cancer centre. Unfortunately, only 36 assistant professor positions are available in France, representing half of the need. Only 21 residents out of 104 already have a position as assistant professor. The availability of such a position remains undetermined for the rest of them.

Despite the recent increase in the number of residents in radiation oncology in France, the need to create new assistant professor positions is crucial to assure quality of training for this both medical and technical speciality. Since 2002, the establishment of SFJRO has facilitated national links among residents, between residents and professors (CNEC), and between the French society (SFRO) and the European society (ESTRO).