Effets biologiques des rayonnements ionisants - 04/06/09
Résumé |
Objectifs |
Connaître la définition, les avantages et les limites de la notion de dose efficace.
Connaître les ordres de grandeur des seuils des principaux effets déterministes des rayonnements ionisants (RI).
Connaître l’ordre de grandeur de la mise en évidence des effets stochastiques des RI.
Connaître les principaux mécanismes de défense de l’organisme contre les RI.
Points clés |
La dose efficace est utile en radioprotection car elle permet d’ajouter des expositions aux RI de nature différente. Pour des faibles doses, elle n’a pas de valeur probabiliste.
Les effets déterministes des rayonnements ionisants apparaissent pour des doses dépassant quelques centaines de mSv.
Les mécanismes de défense contre les faibles et les fortes doses de RI sont très différents. Ils sont proportionnellement plus efficace contre les faibles doses pour lesquelles l’élimination des cellules lésées est privilégiée.
Le nombre de cancers radioinduits éventuels résultant de l’exposition d’un nombre élevé de personnes à des faibles doses ( < 100 mSv) ne peut pas être évalué avec un modèle linéaire sans seuil.
Les malformations congénitales radio-induites sont des effets à seuil. La cancérogenèse radio-induite in utero est un effet stochastique. Les malformations congénitales héréditaires radio-induites n’ont jamais été mises en évidence chez l’homme.
Résumé |
La dose efficace de rayonnement ionisant (RI), exprimée en sieverts est une pondération de l’énergie déposée (dose absorbée en grays) par des facteurs qui tiennent compte de la dangerosité du rayonnement et de la radiosensibilité des différents tissus. Elle est utile en radioprotection car elle permet d’ajouter des expositions aux RI de nature différente. Pour des faibles doses, elle n’a pas de valeur probabiliste. Les effets déterministes des RI sont observés à partir de seuils de plusieurs centaines de mSv. Leur gravité croît avec la dose. Les doses au corps entier dépassant 8 Sv sont toujours mortelles.
Les cancers radio-induits ne sont observés que pour des doses dépassant 100 à 200 mSv chez l’adulte, administrées à un débit de dose suffisant. Leur gravité ne dépend pas de la dose. Ils surviennent apparemment au hasard (effet stochastique) avec une susceptibilité individuelle variable, génétiquement déterminée. Le nombre de cancers radio-induits éventuels résultant de l’exposition d’un nombre élevé de personnes à des faibles doses de RI ( < 100 mSv) ne peut pas être évalué avec un modèle linéaire sans seuil. Ces modèles, pourtant couramment utilisés, ne tiennent pas compte de la réalité biologique des mécanismes de défense cellulaires, tissulaires et de l’organisme entire lesquels sont différents contre de faibles ou de fortes doses de RI. Contre de faibles doses, le mécanisme prépondérant est l’élimination des cellules altérées potentiellement dangereuses. Contre de fortes doses, la réparation des cellules altérées est impérative pour preserver les fonctions tissulaires. Elle peut conduire à des erreurs de reparation de l’ADN (mutations radio-induites) et à la cancérisation.
Les malformations congénitales radio-induites sont des effets à seuil. La cancérogenèse radio-induite in utero est un effet stochastique. Les malformations congénitales héréditaires radio-induites n’ont jamais été mises en évidence chez l’homme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rayons X, effet des radiations
Vol 89 - N° 10
P. 1277 - octobre 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.