L’existence de rupture intimo-médiale (RIM) comme porte d’entrée (PE) de l’HD est une donnée encore controversée dans la littérature. L’objectif de notre étude est de démontrer leur existence, analyser leur fréquence, aspect, signification ainsi que leur évolution.

De 1992 à 2006,109 HD (65 types A, 44 types B) ont été diagnostiqués en scanner (n=102) ou ETO (n=7). La prise en charge était chirurgicale (n=51), endovasculaire (n=15) ou médicale (n=43).

Le taux de détection des RIM en scanner était de 74 %, croissant avec le temps : 64 % avant 2000,79 % après. Les données chirurgicales confirmaient une sensibilité de détection du scanner de 75 %. Les faux négatifs étaient en rapport avec la morphologie de la lésion et la qualité de l’imagerie. Les RIM pouvaient être une lésion ulcériforme (n=41), une déchirure linéaire (n=20), parfois des formes intermédiaires (n=22), ou un arrachement d’ostium (n=23), ce dernier type ne correspondant pas à une PE. L’évolution anévrismale des RIM sous traitement médical est de 30 % (suivi moyen : 15 mois).

L’HD peut se former à partir d’une RIM jouant le rôle de PE. Ces lésions doivent être recherchées car elles sont susceptibles d’évoluer pour leur propre compte et nécessitent une surveillance.