Présenter les apports et limites de la TDM thanatologique dans les décès par armes à feu.

Etude rétrospective sur 20 décédés par armes à feu ayant été examinés par TDM après requête du Procureur de la République dans les suites immédiates du décès. L’examen est réalisé en contraste spontané, le corps disposé dans une enveloppe plastique radiotransparente. L’acquisition est réalisée sur un scanner 4 ou 16 détecteurs. Les données TDM sont confrontées à celles de l’autopsie médicolégale.

Treize patients (65 %) présentaient une porte d’entrée unique et le trajet balistique a été correctement identifié dans 100 % des cas. Chez les 7 patients présentant des portes d’entrées multiples (2 à 7) à l’autopsie, celles-ci étaient correctement identifiées dans 60 % des cas. Les projectiles étaient dans 80 % des cas des balles et dans 20 % des plombs de chasse. L’interprétation des données (identification de la porte d’entrée, du trajet, des lésions associées) est aisé à l’étage cérébral comme thoracique, plus difficile à l’étage abdominopelvien.

L’exploration TDM thanatologique des décédés par armes à feu permet une première exploration rapide et étendue des lésions susceptible de guider voir de compléter l’examen médicolégal notamment dans le cadre de la balistique.