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Abus d’alcool et de benzodiazépines lors des traitements de substitution chez l’héroïnomane : une revue de la littérature - 19/06/09

Doi : 10.1016/j.encep.2008.05.005 
X. Laqueille a, , C. Launay b, A. Dervaux a, M. Kanit a
a Service d’addictologie, centre hospitalier Sainte-Anne, université René-Descartes Paris-V, 1, rue Cabanis, 75674 Paris cedex 14 France 
b Service de santé mentale, centre hospitalier Sainte-Anne, 1, rue Cabanis 75674 Paris cedex 14, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Les dépendances à l’alcool et aux benzodiazépines sont une co-occurrence ou une complication fréquente des traitements de substitution opiacés. Elles sont mal documentées dans la littérature. Sous-estimées par les soignants, sous-verbalisées par les patients, elles touchent environ 30 % des patients des centres de soins spécialisés et sont un facteur de gravité. Elles sont associées à une plus grande ancienneté et une plus grande sévérité du trouble, une moindre compliance dans les soins, plus de pathologies psychiatriques, personnalités antisociales et complications somatiques. Les thérapeutiques médicamenteuses sont discutées avec des risques de détournement. De fait, ces troubles demandent un suivi au long cours. L’ensemble des thérapeutiques proposées insiste sur le maintien dans un cadre de soin et la prudence dans les prescriptions, le traitement parallèle des troubles psychiatriques et des troubles de la personnalité et l’importance des prises en charge psychologiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In spite of its seriousness, dependence on alcohol and benzodiazepines during substitution treatment are poorly documented. Its frequency is nonetheless significant. According to studies, between one and two thirds of patients are affected. This consumption is under verbalized by patients and underestimated by carers. In one study, where the average diazepam doses were from 40 to 45mg per day, 30% of the patients were taking 70 to 300mg per day, two thirds having experimented with a fixed dose of 100mg. Benzodiazepines, especially diazepam and flunitrazepam, were studied versus placebo. Thus, 10 to 20mg of diazepam gave rise to euphoria, a sensation of being drugged, sedation and lessening of cognitive performance. The aim of this consumption is to potentiate the euphoria induced by opioids, a “boost” effect during the hour after taking it, or the calming of the outward signs of withdrawal. The most sought after molecules are the most sedative, those with pronounced plasmatic peaks, and the most accessible.

Literature findings

In multidependant subjects, opioid dependence had been earlier in adolescence, with a number of therapeutic failures. They had been faced with repetitive rejection and separation during childhood, medicolegal and social problems. Somatization, depression, anxiety and psychotic disorders are frequent in this subgroup. Heavy drinkers under methadone treatment are highly vulnerable to cocaine. Their behaviour is at risk, with exchange of syringes; their survival rate is 10 years less than that of moderate consumers of alcohol. Most are single, with a previous prison, psychiatric or addictive cursus and they present significant psychological vulnerability. For some authors, benzodiazepines indicate a psychiatric comorbidity. Methadone significantly reduces the consumption of alcohol by nonalcoholic heroin addicts. Although alcohol is an enzymatic inductor of methadone catabolism, with bell-shaped methadone plasma curves over 24hours, a substitution treatment is recommended. It has a minimum impact on care, in spite of efficiency and retention in therapeutical programs, allowing the subject’s inclusion in the framework of a more regular and sustained medical follow-up. Treatment of benzodiazepine dependence by a progressive regression of doses has little efficacy in subjects which cannot control how much medication they are taking. Certain authors have suggested maintenance treatments of clonezepam. The most appropriate therapeutic propositions are: (1) maintenance of therapeutic links though a framework of deliverance from flexible substitution treatment; (2) prevention by cautious prescribing and control of dispensing medication; (3) parallel treatment of psychiatric comorbidities and related personality disorders; (4) individual psychiatric treatment, either institutional or in consistent networks.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Méthadone, Buprénorphine, Traitement de substitution, Héroïne, Alcool, Benzodiazépine

Keywords : Methadone, Buprenorphine, Substitution therapy, Heroine, Alcohol, Benzodiazepine


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Vol 35 - N° 3

P. 220-225 - juin 2009 Retour au numéro
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