Le virus A (H5N1) circule dans le monde aviaire depuis 1959. Des cas de grippe aviaire sont déclarés chez l’homme depuis 2004 en Asie où existent des foyers d’influenza aviaire. Depuis, le virus a étendu son aire de circulation et cette épizootie est une des plus graves jamais enregistrées. Aujourd’hui, le risque de survenue d’une pandémie due à ce virus est élevé. Ce risque lié à la capacité de transmission interhumaine efficace du virus subsistera tant que des occasions nombreuses d’infection de l’homme existent, c’est-à-dire que le virus circule chez les oiseaux.

Le vaccin est le meilleur moyen de prévention contre la grippe. Il est essentiel de disposer d’un vaccin efficace contre le virus pandémique (VP) dès que possible dans le cours du processus épidémique. Si le vaccin utilisable au moment de la pandémie doit s’appuyer pour sa préparation sur la souche responsable, un délai de plusieurs mois est nécessaire entre le début de la pandémie et la mise à disposition des premiers lots. C’est pourquoi des vaccins à usage prépandémique (VUP), ayant une certaine efficacité contre la souche pandémique et dont l’usage serait possible dés le début du processus épidémique, ont été développés à partir des souches déjà en circulation.

Depuis 2006, la DGS a mandaté le Comité de lutte contre la grippe (CLCG) afin de suivre le développement des VUP et VP. Depuis 2008, des avancées notables dans la connaissance et la qualité de la réponse immunitaire induite par les VUP ont été observées. Les faibles doses d’antigène combinées à une nouvelle classe d’adjuvants permettent d’élargir l’intensité et le spectre de la réponse immunitaire induite.

Un VUP a récemment obtenu une AMM européenne. Pour prévenir et lutter contre la pandémie grippale, le Haut conseil de la santé publique, s’appuyant sur les travaux du CLCG, a émis en septembre 2008 des recommandations sur la pertinence et le moment de l’utilisation d’un tel vaccin.