Les mycobactéries sont des bactéries ubiquitaires. Il existe plus de 120 espèces dont certaines sont pathogène chez l’Homme. Les infections surviennent essentiellement sur terrain fragilisé. L’objectif est de déterminer la signification clinique des souches de mycobactéries atypiques (MA) isolées au CHU de 2006 à 2008.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 44 cas de MA. En fonction de la localisation de l’infection, différents prélèvements ont été pratiqués. L’identification des souches isolées de prélèvements profonds et des mycobactéries non pigmentées à croissance rapide (MCR) a été réalisée par PCR HAIN/Biocentric.

Parmi les 44 isolats, 70,4 % provenaient de prélèvements pulmonaires et 22,7 % de prélèvements cutanéomuqueux. Au niveau pulmonaire, les MCR (n=15) représentaient plus de 50 % des souches suivies de M. xenopi (n=5), du complexe avium-intracellulareae (n=3), M. mamoense (n=1), M. genavense (n=1) et M. peregrinum (n=1). Au niveau cutanéo-muqueux, seules des MCR ont été isolées. Selon les critères de « American Thoracic Society », 51,6 % des souches d’origine pulmonaires étaient pathogènes, toutes sont survenues sur un terrain favorable (BPCO et corticothérapie). Toutes les souches isolées dans les localisations extra-pulmonaires étaient en situation pathogène. L’âge moyen était de 57,7 ans (1 à 85 ans) et le sex ratio M/F=1,4. Un traitement à base, principalement, de clarithromycine, éthambutol, moxifloxacine ou de tigécycline a été instaurée. Une évolution favorable a été notée dans 100 % des formes cutanées et des tissus mous et dans 93,7 % des formes pulmonaires.

Les MCR (M. fortuitum et M. abcessus) ainsi que M. xenopi étaient les plus fréquentes dans les pathologies pulmonaires. Au niveau cutanéo-muqueuses, les espèces les plus fréquemment isolées étaient M. marinum et M. cheloneae.