La rééducation neuromusculaire permet d’optimiser le résultat fonctionnel après une reconstruction du ligament croisé antérieur sous arthroscopie - 24/06/09
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Résumé de : Risberg M, Holm I, Myklebust G, Engebretsen L. |
Neuromuscular training versus strength training during first 6 months after anterior cruciate ligament reconstruction: a randomized clinical trial. Physical Therapy 2007;87: 737–50. [Preparé par Julia Hush, Rédacteur CAP]
Question : En termes de résultats fonctionnels, est-ce que l’entraînement neuro-musculaire peut faire mieux que les exercices habituels de musculation après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) ?
Protocole d’étude : Essai randomisé.
Lieu : deux cabinets norvégiens de rééducation fonctionnelle.
Patients : 74 adultes âgés de 16 à 40 ans (moyenne : 28 ans) programmés pour une reconstruction arthroscopique du LCA par greffe os-tendon patellaire-os. Les critères d’exclusion étaient une lésion datant de plus de trois ans, une lésion méniscale associée nécessitant une réparation et une lésion ou une chirurgie du genou homo ou controlatéral. Les participants ont été alloués de manière cachée à l’un ou l’autre des cabinets.
Interventions : Le programme de rééducation de six mois débutait au cours de la deuxième semaine postopératoire, à la suite de rééducation à domicile dont le but était de récupérer l’amplitude articulaire et de réduire l’œdème. Les sujets participaient au programme d’exercices, réalisés deux fois par semaine dans le cabinet, sous la surveillance d’un kinésithérapeute. Aucune attelle de soutien n’a été utilisée. Le groupe d’entraînement neuromusculaire effectuait des exercices d’équilibre, de plyométrie et d’agilité ainsi que différents exercices spécifiques à leur activité sportive. Le groupe de musculation effectuait des exercices de musculation du membre inférieur (quadriceps, ischio-jambiers, moyen fessier, jumeaux) selon les recommandations américaines (American College of Sports Medicine).
Évaluation : Réalisée avant la reconstruction et à trois et à six mois postopératoires, l’évaluation principale était le CKS (Cincinnati Knee Score), une cotation de 0 à 100 où 100 correspond à un genou normal. Les autres mesures secondaires étaient l’intensité de la douleur (EVA de 100 mm où 0 = absence de douleur et 100 = douleur la plus intense imaginable), la fonction globale du genou (EVA de 100 mm où 0 = niveau de fonction le plus limité possible et 100 = niveau de fonction d’avant la blessure), la force isocinétique, la qualité de vie (SF-36), le test du saut (hop test), et les tests de proprioception et d’équilibre. Les cliniciens faisant les différentes évaluations n’avaient pas connaissance du groupe d’intervention.
Résultats : 89 % des participants ont pu être suivis durant les 6 mois. A six mois, le CKS était plus élevé dans le groupe d’entraînement neuromusculaire que le groupe de musculation. La différence était de 7 points [IC 95 % 2 à 13]. De même, à six mois le groupe d’entraînement neuromusculaire montrait une évaluation de la fonction globale du genou plus élevée de 13 mm [2 à 24] sur l’échelle de 100 mm de l’EVA. Aucune différence intergroupe n’était observée pour la douleur ou les autres mesures. L’observance était plus élevée dans le groupe de musculation (91 p. 100 des participants) comparé au groupe d’entraînement neuromusculaire (71 % des participants). Conclusion : Comparée à la musculation, la rééducation neuromusculaire permet un meilleur résultat fonctionnel du genou à six mois d’une reconstruction du LCA.
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© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 9 - N° 90
P. 19-20 - juin 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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