Dès 1955, cet auteur souligne la plasticité, l'évolutivité, la complexité de la clinique du sujet adolescent. Les thérapies doivent être prudentes et souples et ne porter que sur les troubles qui font craindre une évolution psychotique. La psychothérapie doit s'accompagner d'une action sur le milieu familial. Se guidant sur le contact avec la manière dont le sujet vit son passé, la psychothérapie devra toujours « se réviser par rapport au bilan initial », de manière très flexible, pendant toutes les étapes de son déroulement. Tantôt des cures courtes suffiront à dépasser un moment difficile de l'évolution pubertaire, tantôt une cure sera instaurée pour la névrose constituée, « refermée ». L'auteur s'attache à souligner l'importance du dépistage des états prépsychotiques à l'adolescence, qu'il reconnaît quand il rencontre « une fissuration » de la personnalité. Il décrit finement les précautions à prendre dans le maniement du transfert.

Il critique la narcothérapie, « agression chimique », ramenant « un flux onirique dangereux ».

Prudence, patience, finesse, mesure sont de mise pour apporter au sujet « cet appui prolongé » qui lui permettra de surmonter la période dangereuse qu'il traverse.