Les neurosciences cognitives : une chance pour la psychanalyse - 07/09/09
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Résumé |
L’essor actuel des neurosciences cognitives est parfois perçu comme une menace pour l’approche psychanalytique. Pourtant, le débat qui commence à s’instaurer entre ces deux disciplines s’avère heuristique pour les psychanalystes qui se saisissent des connaissances apportées par les neurosciences cognitives pour actualiser les concepts métapsychologiques sans pour autant renoncer à l’approche clinique. Cet échange est devenu possible par le développement d’une approche expérimentale soutenue par la neuro-imagerie cérébrale et l’étude des faits psychopathologiques qui débouche sur la théorisation des mécanismes de représentation, de l’activité émotionnelle et de l’activité relationnelle. En prenant l’homme et son esprit comme objet d’étude, les neurosciences cognitives acquièrent un degré d’élaboration compatible avec les principes définis par E. Morin pour penser « la haute complexité ». Les nouvelles données apportées par les neurosciences cognitives viennent soutenir les débats conceptuels internes au mouvement psychanalytique. Les évolutions du concept de narcissisme primaire et de sa dimension anobjectale, tant dans la compréhension du développement de l’enfant que dans la clinique des psychoses de l’adulte, illustrent cette dynamique. La mise en évidence des outils « cognitifs » du bébé à la fois dans le domaine de la discrimination et de la catégorisation perceptive et dans le registre de l’interaction et du partage avec autrui conduit à repenser la dimension anobjectale comme une construction subjective et non comme un effet de l’immaturité du bébé ou d’une régression massive des sujets souffrant de psychose. Les neurosciences cognitives apportent un matériel expérimental et conceptuel qui doit dynamiser la théorisation psychanalytique au regard des connaissances actuelles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The current rise of cognitive neurosciences is sometimes perceived as a threat to the psychoanalytical approach. However, the debate, which is beginning to be established between these two disciplines, is proving to be heuristic for psychoanalysts who grasp the knowledge brought by cognitive neurosciences to bring metapsychological concepts up-to-date without renouncing to the clinical approach. This exchange has become possible through the development of the experimental approach, which is backed up by cerebral neural imagery, and the study of psychopathological facts. From these studies emerge the theorizing of the mechanisms of representation, and of the mechanisms concerning emotional and relations activities. In taking man and his mind as the object of study, cognitive neurosciences acquire a degree of elaboration, which is compatible with the principals defined by E. Morin in order to explain the “high complexity”. Recent facts contributed by cognitive neurosciences support internal conceptual debates in the psychoanalytical movement. The evolution of the concept of primary narcissism and the anobjectal dimension illustrates these dynamics, for the comprehension of child development as well as for the clinical aspects of adult psychosis. Evidence showing the existence of a baby’s cognitive skills in the domain of discrimination and perceptive categorization as well as in the area of interaction and sharing with others leads to reconceptualizing the anobjectal dimension as a subjective construction and not as a consequence of the baby’s immaturity or as a massive regression of someone suffering from psychosis. Cognitive neurosciences contribute experimental and conceptual material, which should enliven psychoanalytical theorizing regarding current knowledge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychanalyse, Neurosciences cognitives, Narcissisme primaire, Pensée complexe
Keywords : Psychoanalysis, Cognitive neurosciences, Primary narcissism, Complex thought
Plan
Toute référence à cet article doit porter mention : Di Rocco V. Les neurosciences cognitives : une chance pour la psychanalyse. Evol psychiatr 2009; 74 (3). |
Vol 74 - N° 3
P. 363-375 - juillet 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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