Cancers de prostate : quelle place pour la radiothérapie à visée curative chez les patients âgés ? - 06/10/09

Doi : 10.1016/j.canrad.2009.06.013

T.D. Nguyen ^a,^⁎ , D. Azria ^b, D. Brochon ^c, P. Poortmans ^d, R.C. Miller ^e
^a Département de radiothérapie, institut Jean-Godinot, 1, rue du Général-Koenig, 51100 Reims, France
^b Centre Val-d’Aurelle–Paul-Lamarque, parc Euromédecine, 34298 Montpellier cedex 5, France
^c Département de cancérologie-hématologie, centre hospitalier universitaire de Grenoble, BP 392, 38000 Grenoble, France
^d Radiation Oncology Department, Dr B. Verbeteen Institute, Tilburg, Pays-Bas
^e Department of Radiation Oncology, Mayo Clinic and Mayo Foudation, Rochester, MN, États-Unis

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif de l’étude

Discuter la place de l’irradiation à visée curative dans les cancers de prostate chez les patients âgés à partir du suivi en termes de complications, de contrôle local et de survie d’une cohorte spécifique et d’une revue de la littérature.

Patients et méthodes

La cohorte était constituée de 65 hommes âgés de 80 ans et plus, atteints de cancer de prostate localisé dont le choix s’était porté sur une radiothérapie à visée curative. Douze centres de radiothérapie affiliés au Rare Cancer Network ont participé à l’étude et l’analyse rétrospective a porté sur les effets secondaires immédiats et tardifs, la survie sans rechute biochimique, la survie globale observés. Ont été pris en compte dans l’analyse multifactorielle les « co-morbidités », la concentration sérique initiale de prostatic specific antigen (PSA), le score de Gleason et les modalités thérapeutiques.

Résultats

De janvier 1990 à décembre 2000, 65 patients ont été inclus dans la cohorte. L’âge moyen était de 81 ans. La série comportait dix tumeurs de stade T1, 40 T2 et 15 T3, toutes N0, M0 après le bilan initial. La durée médiane de suivi a été de 65 mois. Les complications immédiates et à long terme ont été considérées comme comparables à celle décrites dans la littérature chez des patients plus jeunes recevant un traitement similaire. Le traitement réalisé n’a pas semblé avoir d’impact négatif sur la survie sans rechute ni la survie globale. La littérature récente suggérait également des résultats similaires.

Conclusions

La radiothérapie à visée curative ne devrait pas être systématiquement écartée des options proposées aux patients âgés atteints de cancer de prostate localisé.

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Abstract

Purpose

Discuss the place of radiotherapy given in a curative intent in elderly patients with localised prostate cancer according to complications, local control, survival observed in a specific and a review of the literature.

Patients and methods

The cohort consisted of 65 males aged 80 or more with localised prostate cancer who choose radiotherapy as a curative modality. Twelve radiotherapy centres affiliated to the Rare Cancer Network participated to the study. The retrospective analysis was carried out on immediate and late side-effects, biological free of relapse survival and global survival. Multivariate analysis took into account the comorbidities, the initial prostatic specific antigen (PSA) value, the Gleason score and the therapeutic modalities.

Results

From January 1990 to December 2000, 65 patients were included into the cohort. Mean age was 81 years. The specific series consisted of 10 T1, 40 T2 and 15 T3 N0M0. Median follow up was 65 months. Immediate and late complications were comparable to those described in younger patients who received a similar irradiation. There were no negative impact of the treatment on disease free survival and global survival. Recent literature did suggest analogous results.