Les recherches sur les embryons forment un sujet très difficile du point de vue éthique car l’embryon est le début de vie humaine et tout geste sur celui-ci rend compte d’un geste sur un élément d’humanité des plus vulnérables. Cependant, l’importance de mieux comprendre les difficultés mêmes de la nidation de l’œuf fécondé (naturellement ou in vitro), l’importance de mieux comprendre certaines pathologies du développement du fœtus durant la grossesse poussent les chercheurs à promouvoir ces recherches. De plus, les cellules embryonnaires ont un pouvoir de multiplication si grand que les recherches à visée thérapeutique sont initiées et espérées. Que penser de tout cela ? Comment relire ces tensions entre recherches et respect de la vie naissante ou de la vie potentielle ? À la lumière des textes actuels, nous proposons d’avancer sur ces questions avec les interrogations que nous nous sommes posées dans le cadre d’un travail au cours d’une formation en éthique à partir des textes juridiques actuels et terminerons avec quelques propositions.

From an ethical point of view, embryo research raises many difficult issues because the embryo lies at the beginning of human life so that any action effective on an embryo has an impact on the most vulnerable of human elements. Nevertheless, in order to better understand the implantation process of the fertilized egg (naturally or in vitro), it is important to examine certain developmental disorders of the fetus during pregnancy, inciting researchers to promote embryo research. Moreover, the fabulous capacity for multiplication of embryonic cells has led to much hope for therapeutic solutions to many problems. What should we think about all of this? How can the tension created between needed research and respect for life and life potential be apprehended? Regarding the current legislation, we propose our reflections on these questions which were debated within the framework of a university course on ethics. We review the current regulations and make several propositions.