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Impact psychologique de la distraction alvéolaire mandibulaire - 06/11/09

Doi : 10.1016/j.stomax.2009.03.005 
G. Castry 1, B. Ella 1, A. Emparanza 2, F. Siberchicot 2, N. Zwetyenga 2,
1 Département d’odontologie et de santé buccale, 16–20, Cours de la Marne, 33082 Bordeaux cedex, France 
2 Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, centre François-Xavier-Michelet, université de Bordeaux 2–Victor-Segalen, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les prothèses dentaires implanto-portées sont la solution la plus actuelle pour compenser les édentements. Cette technique nécessite une qualité et une quantité d’os suffisante. La distraction osseuse permet de compenser certains déficits osseux, en particulier, mandibulaires. Peu d’études se rapportent au vécu de cette intervention par les patients (Int J oral Maxillofac Surg 34 [2005] 238–42, Int J oral Maxillofac Surg 36 [2007] 896–9, Med Oral Pathol Oral Cir Bucal 12 [2007] E225–8). Nous avons évalué l’impact psychologique de la distraction alvéolaire mandibulaire.

Patients et méthodes

Entre 1999 et 2006, 31 patients âgés de 27 à 70 ans ont bénéficié d’une distraction alvéolaire mandibulaire verticale. Dix-sept patients (54,8 %) ont eu des complications. Un questionnaire en a évalué l’impact psychologique en utilisant des notions empruntées à la psychologie de la santé : le stress perçu, le contrôle perçu et le soutien social.

Résultats

Vingt-trois réponses (74,2 % des cas opérés) ont été étudiées. Dans 87 % des cas les patients ont bien vécu l’ensemble de la procédure de distraction. Quatre-vingt-un pourcent n’ont pas ressenti de stress. Cinquante-sept pourcent ont déclaré avoir ressenti des douleurs faibles à modérées et 43 % ont trouvé le traitement douloureux. La confrontation à des évènements désagréables n’a été évoquée que dans 13 % des cas. Dans 17 % des cas, il y avait une légère altération de la qualité du sommeil. Cinquante-sept pourcent des patients ont réussi à oublier la présence du distracteur. Les étapes les plus difficiles ont été la mise en place du distracteur (48 %) et la phase d’activation (17 %). Soixante-onze pourcent des patients n’ont pas trouvé le protocole contraignant. La durée du traitement ne semblait pas poser de problème pour 65 % d’entre eux. Deux patients (9 %) ont déploré la longueur de leur soin. Quatre-vingt-onze pourcent des patients ont pu assumer l’activation du dispositif et deux (9 % des cas) ont été activés par le chirurgien. Quatre-vingt dix-sept pourcent des patients ont trouvé l’encadrement dont ils ont bénéficié, satisfaisant. L’information médicale a permis de bien vivre les évènements dans 96 % des cas. Quarante-trois pourcent des patients (dix cas) ont éprouvé le besoin d’être aidés au cours du traitement : soutien familial, médecin traitant ou équipe chirurgicale. Parmi eux, 70 % ont considéré l’apport de l’équipe médicale comme ayant été le plus bénéfique par rapport au soutien familial et 30 % ont déclaré ces soutiens équivalents. Pour 96 % des patients, l’équipe médicale était la principale actrice du succès thérapeutique. Vingt-deux pourcent des patients se sont considérés en partie responsables des résultats du traitement (contrôle perçu interne). Cinquante-deux pourcent des cas ont déclaré être prêts à recommencer le protocole de distraction si cela s’avérait nécessaire.

Discussion

La distraction alvéolaire mandibulaire n’a qu’un faible impact psychologique. Elle améliore la qualité de vie des patients. On peut supposer que cet espoir d’amélioration leur a permis de bien supporter le traitement. Les informations reçues ont contribué à bien vivre les évènements. Le caractère imprévisible d’une situation ne permet pas au sujet de se préparer, ce qui génère du stress. L’information est nécessaire avant d’agir, pour laisser le temps au patient d’évaluer ses ressources et de mettre en place ses propres mécanismes psychiques adaptatifs. C’est par ce biais que l’on peut parler de véritable « consentement ou de refus éclairé ».

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Implant supported dental prostheses are the most up-to-date solution for edentulous patients. This technique requires and adequate bone quantity and quality. Bone distraction may allow compensating for some bone deficit, especially mandibulary. Few studies have been dedicated to how patients adjusted to this therapy (Int J oral Maxillofac Surg 34 [2005] 238–42, Int J oral Maxillofac Surg 36 [2007] 896–9, Med Oral Pathol Oral Cir Bucal 12 [2007] E225–8). We evaluated the psychological impact of alveolar mandibular distraction.

Patients and methods

Between 1999 and 2006, 31 patients aged 27 to 70 years underwent vertical alveolar mandibular distraction. Seventeen patients (54.8%) presented with complications. A questionnaire assessed the psychological impact by using notions used in healthcare psychology: perceived stress, perceived control, and social support.

Results

Twenty-three answers (74.2% of operated cases) were studied. In 87% of the cases, patients adjusted well the distraction procedure. Eighty-one percent felt no stress. Fifty-seven percent reported light to moderate pain, and 43% found the treatment painful. Confrontation to adverse events was mentioned only in 13% of the cases. In 17% of the cases, there was a slight alteration of sleep. Fifty-seven percent of the patients managed to forget the presence of the distractor. The most difficult stages were insertion of the distractor (48%) and the activation phase (17%). Seventy-one percent of the patients did not find the protocol restraining. The treatment length was not a problem for 65%. Two patients (9%) found it too long. Ninety-one percent of the patients activated the device on their own, for two (9% of the cases) the surgeon activated the device. Ninety-seven percent of the patients found supervision satisfactory. Medical information helped to adjust well to the procedure in 96% of the cases. Forty-three percent of the patients (10 cases) required specific help during the treatment: family support, attending physician, or surgical team. Among these, 70% considered the medical team’s contribution as the most beneficial compared to family support, and 30% reported they were the same. For 96% of the patients, the medical team was the major actor of therapeutic success. Twenty-two percent of the patients considered they were partly responsible for treatment results (perceived internal control). Fifty-two percent of the cases reported they would be ready to undergo another distraction protocol if necessary.

Discussion

Alveolar mandibular distraction has only a weak psychological impact. It improves the patient’s quality of life. It can be suggested that hope for improvement helped patients to better stand treatment. The information received contributed to better adjust to events. This unpredictable situation does not allow the patient to prepare himself and generates stress. Information in necessary before operating, to let the patient assess his own resources and prepare his own psychological adaptation mechanism. It is through this means that we can speak about true “informed consent or refusal”.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Distraction alvéolaire, Impact psychologique

Keywords : Alveolar distraction, Psychological impact


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Vol 110 - N° 5

P. 251-255 - novembre 2009 Retour au numéro
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